Qui sont les rookies les plus en vue de la saison NBA 2024/25 ?

Chaque année, la NBA décerne de multiples trophées individuels. L’objectif est clair pour l’ensemble des joueurs de la ligue : faire les meilleures prestations possibles afin d’être nominé pour les différents trophées en jeu à la fin de la saison. Et parmi toutes ces récompenses, l’une d’entre elles concernent les nouveaux arrivants en NBA, que l’on appelle : “les rookies”.

Tous les ans, ces nouveaux venus dans la grande ligue s’affrontent à distance pour le trophée du Rookie Of The Year (ROTY), décerné au jeune joueur ayant eu la plus belle saison, aussi bien sur le plan statistique que sur le plan sportif (défense, dissuasion défensive, habilité offensive, mentalité, impact sur son équipe etc…). Et cette saison, malgré une cuvée un cran en dessous de la draft 2023, la course s’annonce rude, même si l’un d’entre eux fait d’ores et déjà office de grand favori. 

🏆 La course pour le ROTY 

1. Stephon Castle (San Antonio Spurs)

 Position à la draft :  4e 

13,2ppg, 3,1rpg, 3,5apg en moyenne

Fraîchement débarqué de l’université de Uconn après avoir remporté le titre universitaire (NCAA) face à Purdue, Stephon Castle n’aura pas manqué de temps à s’acclimater au rythme NBA. Arrière explosif à la détente démentielle – ce qui lui a valu une invitation au concours de dunk – Stephon forme un duo d’enfer avec Victor Wembanyama et montre d’entrée qu’il faudra compter sur lui dans la course au titre de Rookie de l’année.

Un joueur qui apporte un peu d’air frais dans le Texas. Mais la blessure de Wemby va venir chambouler tous les plans des Spurs. Seul lot de consolation, son temps de jeu qui augmente, lui permettant de prendre en confiance et montrer toute l’étendue de son talent. 

Objectif : Poursuivre son développement auprès de Chris Paul afin de glaner le trophée de Rookie de l’année et succéder à Victor Wembanyama. 

2. Jaylen Wells (Memphis Grizzlies)

 Position à la draft : 39e  

11.4ppg, 3.2rpg, 1.6apg en moyenne

C’est LA belle histoire de la saison. Drafté au second tour, synonyme de contrat non-garanti, Jaylen Wells a dû se battre et s’est imposé du côté des Grizzlies au fur et à mesure de la saison. Une perle rare pour la franchise du Tennessee qui prend tout son temps pour le former avec l’un des meilleurs mentors de la ligue malgré sa jeunesse : Ja Morant.

De retour aux affaires après de nombreuses polémiques extérieures au basket, Ja a décidé de prendre les rookies des Grizz sous son aile, et autant dire que cela fonctionne plutôt bien, puisque Memphis occupe la 3e place de la conférence Ouest. 

Objectif : Poursuivre son développement au sein d’une franchise jeune et structurée. Prendre davantage confiance au scoring et d’expérience pendant les futurs playoffs et, pourquoi pas, venir titiller Stephon Castle pour le titre de Rookie de l’année. 

3. Zach Edey (Memphis Grizzlies)

Position à la draft : 9e

9.1ppg, 7.7rpg, 1,2bpg

On ne l’attendait pas aussi haut, alors il fait mentir toute la ligue. Le pivot de Purdue, pourtant attendu au début du second tour dans les mock-drafts, à créer la sensation en intégrant le top 10. Une nouvelle fois, Memphis aura eu du flair. Intérieur de 2m24 pour 136 kg (un beau bébé), sa dissuasion dans la raquette joue sur les offensives adverses.

Son tandem avec Jaren Jackson Jr, actuellement en tête dans les prédictions pour glaner le titre de défenseur de l’année, fait des ravages à l’Ouest si bien que les Grizzlies se classent 6e meilleure défense de toute la ligue. 

Objectif : Prendre de la masse musculaire pour devenir encore plus infranchissable dans la raquette + Prendre de l’expérience grâce aux playoffs. 

4. Bub Carrington (Washington Wizards)

Position à la draft : 14e

9.1ppg, 3.9rpg, 3.9apg 

Un potentiel énorme, mais il va falloir prendre le temps afin de se développer. Tombé dans une franchise en pleine reconstruction et quelque peu bordélique, Bub Carrington est LA satisfaction de la saison côté Washington. Avec Bilal Coulibaly, Alexandre Sarr et Keyontae Johnson, ces quatre joueurs incarnent le futur de la franchise. Alors ne regardez pas le bilan, cela ne sert à rien.

A la recherche d’un vrai meneur depuis le départ de Bradley Beal – qui n’en était pas un, mais qui tenait à mener l’attaque des Wizards – Bub rentre parfaitement dans la rotation et coche toutes les cases d’un meneur moderne qui aura tout le temps nécessaire pour développer son jeu et se faire plaisir dans un projet jeune et ambitieux à long terme.

Objectif : Grappiller des minutes et continuer de prendre de la confiance au fur et à mesure de la saison, notamment sur la partie du scoring. 

5. Yves Missi (New Orleans Pelicans)

Position à la draft : 21e

8.5ppg, 8.2rbg, 1.5bpg

Il y avait de l’espoir, mais il n’est pas tombé dans la bonne franchise. Drafté aux Pelicans, la Nouvelle-Orléans surfe sur la vague Zion Williamson depuis son arrivée, mais jamais l’ancien de Duke n’est parvenu à réaliser une saison sans blessure. Alors avec un gros manque à combler à l’intérieur, c’est à Yves Missi que l’équipe a confié ce rôle.

Pivot de 2m11, assez longiligne, le Belge fait preuve d’une forte présence dans la lutte au rebond. Une dissuasion défensive à souligner dans une NBA davantage tournée vers l’attaque. 

Objectif : Continuer à se développer et apprendre auprès de CJ McCollum. Grappiller le plus de minutes possible grâce au départ de Brandon Ingram et prendre de la masse pour poursuivre son travail d’intimidation dans la raquette. 

🇫🇷 Et du côté de nos Français alors ? 

  1. Zaccarie Risacher (Atlanta Hawks)

Position à la draft : 1er

11.4ppg, 3.5rpg, 1.3apg

Le deuxième Français de l’histoire à être drafté en première position, derrière Wemby, de quoi avoir la pression. Pourtant, Zaccarie n’en a que faire. Fraîchement débarqué de la JL Bourg, l’arrière tricolore n’a pas mis de temps avant de s’acclimater dans la grande ligue. Sûr de ses forces, son adresse extérieur en début de saison, la confiance de son coach ainsi que celle de Trae Young qui l’a pris sous son aile dès son arrivée en Géorgie lui ont permis d’être tout de suite à l’aise et marquer à plusieurs reprises +30pts dans un seul et même match.

Alors même si Atlanta est une nouvelle fois en difficulté cette saison, Zaccarie représente l’étoile à suivre dans le brouillard géorgien. Et si son développement poursuit son cours sans encombre, nul doute qu’Atlanta sera une franchise à suivre de près dans le futur. 

Objectif : Décrocher une place en play-in + continuer d’apprendre auprès de Trae Young + Développer son physique et devenir davantage régulier afin de maximiser son temps de jeu. 

  1. Alexandre Sarr (Washington Wizards)

Position à la draft : 2e

11.7ppg, 6.6rpb, 1.6bpg

L’un des joueurs centraux du projet en cours. Dans leur quête de reconstruction, notre tricolore occupe une place importante aux Wizards. Aux côtés de Bilal Coulibaly et Bub Carrington, Alex Sarr profite de sa grande taille pour dominer le rebond ainsi que de son adresse extérieur pour forcer les défenses adverses à sortir sur lui, permettant à ses coéquipiers d’être davantage délaissé et offrir des tirs ouverts.

Une situation dont profite bien Jordan Poole. Grâce à Alexandre, la franchise de la capitale mise sur l’avenir et propose, par séquence, du beau basket malgré un bilan très faible. Mais pour le moment, la jeunesse de l’effectif ne peut leur permettre de faire mieux. 

Objectif : Se développer aux côtés de ses coéquipiers + Éviter les blessures

  1. Tidjane Salaun (Charlotte Hornets)

Position à la draft : 6e

5,1ppg, 4,2rpg, 1,0apg

Il y avait la place de s’imposer, mais les Hornets en ont décidé autrement. Après une saison plus que réussie à Cholet, c’est à Charlotte que Tidjane atterrit. Et après une pré-saison splendide, c’est le trou noir. Le tricolore ne joue que très peu, rentabilise difficilement son temps de jeu, mais parvient à gagner petit à petit la confiance de son coach. Néanmoins, son irrégularité lors de ses multiples entrées en jeu lui ont causé un petit tour en G-League afin de se familiariser avec le basket américain. Mais depuis, tout roule.

Dans la rotation, Tidjane participe à la majorité des rencontres des Hornets, mais difficile de s’imposer et de trouver sa place au sein d’une franchise où la gestion n’est pas leur point fort. Un petit bourbier dans lequel notre Français devra s’extirper dans le futur s’il veut se développer correctement. Et avec les rumeurs qui courent au sujet d’un trade de LaMelo Ball l’été prochain ainsi que d’un potentiel échange avec Miles Bridges, Tidjane pourrait bien en profiter afin de prendre les rênes de l’équipe.

Objectif : Devenir davantage régulier pour rentabiliser au maximum son temps de jeu + Prendre confiance au niveau des tirs extérieurs (30% de moyenne)

😢 Les mentions spéciales 

  1. Jared McCain (Philadelphia 76ers)

Position à la draft : 16e

15.3ppg, 2.6rbp, 2.4apg

Il était destiné à remporter le trophée de Rookie de l’année, mais les dieux du basket en ont décidé autrement. Seul éclairci dans une saison noire du côté de Philadelphie, Jared McCain marchait sur l’eau en début de saison. L’arrière en provenance de Duke s’est parfaitement acclimaté à la NBA. Pourtant sélectionné au milieu du premier tour, le natif de Sacramento a fait regretter à de nombreuses franchises de ne pas l’avoir pick plus tôt.

D’une grande adresse à 3pts, Jared peut sanctionner à toutes les distances, utiliser son handle et sa vitesse pour finir proche du panier ou faire tourner en bourrique n’importe quelle défense. Auteur d’une pointe à 41 points face aux Rockets, la route vers le ROTY était toute tracée, mais malheureusement, une déchirure du ménisque est venu mettre un terme à sa saison. En espérant que le prometteur arrière revienne plus fort l’an prochain. 

  1. Ajay Mitchell (Oklahoma City Thunder)

Position à la draft : 38e 

6.5ppg, 2.0rbp, 1.6apg

C’était la bonne surprise de la saison côté OKC. Arrivé dans une équipe déjà rodée pour remporter le titre NBA dans le futur, tout le monde s’attendait à ce qu’Ajay Mitchell n’intègre pas la rotation et aille faire ses armes en G-League. Mais Marc Daigneault lui a laissé cette chance qu’il n’a pas hésité à saisir. Le meneur américano-belge a parfaitement rempli son rôle de back-up de Shai Gilgeous Alexander. Souvent dans les bons coups et bien placé, Ajay Mitchell se distingue avec plusieurs performances au-dessus des 10 points inscrits ainsi que par sa vision de jeu permettant à Oklahoma City de poursuivre le mode “destruction” alors que le 5 majeur se reposait sur le banc de touche.

De multiples performances XXL – surtout au tir où le Belge tournait à plus de 50% de réussite – qui lui ont permis d’obtenir une place de choix au sein de l’effectif, jusqu’à apparaître en tant que titulaire contre les Hornets ainsi qu’obtenir une offre de contrat sur plusieurs années avec le Thunder. Néanmoins, la belle histoire a dû s’arrêter brutalement. Touché au pied, Ajay Mitchell a dû tirer une croix sur la saison régulière, mais devrait revenir pile au début des playoffs. Timing parfait dans l’Oklahoma qui roule sur la conférence Ouest ! 

Article by Xavier Jacq
Assistez à la prochaine rencontre et venez nous soutenir !
Paris pour Paris