Top 10 des meilleurs jeunes d’Euroleague

De Nikola Mirotic à Luka Doncic en passant par Bogdan Bogdanovich, l’EuroLeague est une véritable mine à pépites. Aux côtés de vétérans éprouvés, une nouvelle génération de prospects est prête à briller sur la plus grande des scènes FIBA. En voici le top 10 fondé sur les critères suivants : talent, responsabilité et potentiel. Et à l’image des conditions du Rising Star, seuls les joueurs nés après le 1er juillet 2003 sont éligibles.

Alors, qui succédera à Nadir Hifi ?

10) Joksimovic Stefan, Baskonia (16 novembre 2008) : Rookie de ce top 10, Joksimovic Stefan mérite d’être mentionné malgré son très, très jeune âge. Au sein de la pépinière à talent du Baskonia, le Slovène a réalisé une pré-saison plus que prometteuse. Intégré par Pablo Laso dans la rotation, ce dernier a le profil typique d’un futur Rising Star. Brillant  avec l’équipe de Slovénie espoirs, le meneur se trouve à la source des offensives de sa sélection. Lui n’a pas peur d’expérimenter. Au contraire, sa faculté à constamment mettre ses coéquipiers dans les meilleures dispositions rend ce joueur particulièrement atypique. Dans la fougue de la jeunesse, Stefan manque encore de fiabilité, de régularité ainsi que de preuves au plus haut niveau pour pouvoir prétendre à une meilleure position.

9) Miikka Muurinen, Partizan Belgrade (4 mars 2007) : Après avoir tout cassé avec la Finlande, Miikka Muurinen veut de nouveau choquer toute l’Europe sous les couleurs du Partizan. Le meilleur jeune du dernier EuroBasket a même préféré renoncer à la NCAA pour l’EuroLeague. Avec son mélange rare de taille, d’envergure et d’explosivité, l’ailier fort est un profil moderne, capable de finir au cercle mais aussi d’écarter le jeu. Parmi les plus grands talents de ce top 10, son inexpérience au plus haut niveau amène son lot d’incertitude, d’autant plus que son coach Željko Obradović le place en bout de banc. Encore friable au rebond ainsi qu’à la création, nul ne doute qu’il ne va faire que grimper au classement dans le futur.

8) Rafael Villar, Baskonia (9 août 2004) : Premier Espagnol de cette liste et pas le dernier, Rafael Villar possède un palmarès en Espoirs à la hauteur de son talent offensif. Champion d’Europe U18 puis champion du monde U19, l’arrière a même eu l’occasion de réaliser ses premiers pas dans la cour des grands durant l’Eurobasket 2025. Inscrit dans la rotation du backcourt basque, l’Espagnol a le profil type de l’arrière-scorer. En bout de chaîne, ce pétard offensif incarne une arme redoutable en transition grâce à son combo drive-finition proche de l’arceau. Si « Rafa » ajoute une meilleure sélection de shoot dans sa palette (notamment à 3 points), il pourrait devenir un candidat sérieux au titre de Rising Star.

7) Izan Almansa, Real Madrid (7 juin 2005) : Après des passages remarqués aux États-Unis et en Australie, Izan Almansa revient au Real Madrid avec l’ambition de créer son trou dans la rotation merengue. Pour l’instant mis de côté par Scariolo en EuroLeague, le MVP des Coupes du monde U17 et U19 détient toutefois un profil atypique dans cet effectif. Terminer au cercle du haut de ses 2,10m, à mi-distance sur des floaters bien sentis, ou encore à 3 points ne lui pose pas de problème. Son envergure joue en sa faveur sans ballon, même si l’ailier fort doit encore s’épaissir. Inconnu au bataillon sur le continent, son adaptation à la rugosité des raquettes européennes représente la principale zone d’ombre de son potentiel.  

6) Mouhamed Faye, Paris Basketball (5 février 2005) : Représentant du Paris Basketball dans ce classement, Mouhamed Faye possède vraisemblablement le plus haut plafond défensif de ce classement. Tant longiligne que mobile, le pivot détient cette capacité rare de pouvoir répondre à chaque situation offensive qui lui fait face. Dans la peinture ou bien à l’extérieur, son envergure parle pour lui. Rising Star 2024 et nominé dans la All Défensive Team 2025 de la LBA Serie, le Sénégalais doit désormais prouver qu’il peut être constant durant toute une campagne d’EuroLeague. Le tout, en peaufinant son jeu offensif ainsi que son adresse sur la ligne des lancers francs.

5) Juan Nuñez, FC Barcelone (4 juin 2004) : Sans sa nouvelle rechute (déchirure du ménisque), Juan Nunez trusterait sûrement le podium, voire la première place. Mais un lot d’incertitudes plane autour de son retour. Pourtant, le championnat d’Allemagne 2024 avec Ulm a longtemps été considéré comme le meilleur combo-guard de sa génération. Avec déjà une Coupe du monde dans la caboche, le pick 36 de la draft 2024 a rejoint le FC Barcelone durant l’intersaison. Cet orchestre du jeu a la qualité de passe élite, détient une flexibilité tactique ainsi qu’un QI Basket bluffant pour son âge. Des promesses que l’Espagnole est déjà parvenue à retranscrire dans le monde professionnel, là où bon nombre de jeunes de son âge posent encore question. À lui de passer outre ses pépins physiques pour espérer passer dans la cour des grands.

4) Sergio De Larrea, Valencia Basket (4 décembre 2005) : Décidément, cette génération d’Espagnols domine les débats. Tube de l’été outre Pyrénées, Sergio De Larrea a ébloui de tout son talent une Roja bien morose durant l’Eurobasket. Garant des dernières possessions, sa clutchitude connue de toutes et tous en Espoirs s’est pleinement retranscrite sur la scène FIBA. De backup à Valence, le meneur apparaît presque aujourd’hui comme un membre du 5 majeur. Fort d’un titre de MVP de la SuperCopa en fin septembre, à 19 ans il colle déjà des 21 points… au Real Madrid ! Performant offensivement mais aussi défensivement, sa lecture de jeu lui permet d’être un véritable poison en interception. Si De Larrea parvient à maintenir ce standing tout au long d’une saison, alors sa place sur ce podium sera plus qu’évidente l’année prochaine.

3) Saliou Niang, Virtus Bologne (14 mai 2004) : Parfait complément de son leader Carson Edwards, Saliou Niang sort d’un Eurobasket plus que prometteur. Déjà impressionnant à Trento, l’Italien occupait un rôle décisif au sein de sa sélection. Des deux côtés du parquet, les chiffres avancés de la Squadra Azzurra chutaient en flèche lorsque ce jeune joueur de 21 ans se trouvait sur le banc. Swingman par nature, rien ne l’empêche toutefois d’évoluer au poste d’ailier fort. Véritable couteau suisse à la fonctionnalité verrou défensif, son impact sans ballon n’est déjà plus à prouver dans le monde professionnel et représente sa principale arme dans la course au Rising Star. Mais a contrario, d’un point de vue offensif, sauter de l’Eurocup à l’Euroleague sera un immense défi pour lui.

2) Melvin Ajinca, ASVEL Villeurbanne (26 juin 2004) : « J’ai encore beaucoup de choses à apprendre », affirme Melvin Ajinca. Le Français sort une nouvelle fois grandi de sa deuxième Summer League consécutive malgré une vilaine blessure. Déjà impressionnant pour son année rookie en EuroLeague, le troisième au classement du Rising Star 2025 entame cette saison avec davantage de responsabilités. En constante progression depuis son arrivée à l’ASVEL, le meneur se trouve devant un potentiel tremplin. Offensivement, le départ de Théo Maledon lui donne les clés du camion villeurbannais. Maintenant, il a aussi une plus grande responsabilité, car le meilleur défenseur de la saison dernière – André Roberson – est parti. Ajinca ne peut plus se permettre d’être le talon d’Achille de l’ASVEL sans ballon. En cas de progression dans ce domaine, au-delà de l’EuroLeague, c’est la NBA qui pourrait lui ouvrir ses portes.

1) Jean Montero, Valencia Basket (3 juillet 2003) : Star de la République Dominicaine, Jean Montero fait l’unanimité dans la course au Rising Star. Éligible pour à peine quelques jours, l’arrière-scorer est aussi le vétéran de ce classement et de loin le meilleur attaquant. C’est simple : balle en main, peu sont les défenses capables de l’arrêter. Drive, mi-distance, shoot depuis le parking et même extra-passe. Le Dominicain change à lui tout seul le visage de Valence quand il se trouve sur le parquet. Et face aux grosses écuries, il ne se cache pas, bien au contraire. Sur ses 19 matchs face aux équipes de calibre EuroLeague en Espagne, l’on parle de 15,8 points, 5,5 passes décisives, 3,7 rebonds à 34% à 3 points. Et même en défense, Jean Montero raffole des interceptions pour lancer les transitions. Désormais, il ne reste plus qu’à voir s’il confirme en EuroLeague après avoir écrasé la concurrence en EuroCup.

Article rédigé par Alexis Gallot
Assistez à la prochaine rencontre et venez nous soutenir !
Paris pour Paris