
Top 10 all-time des meilleurs joueurs d’Euroleague
Quels sont les plus grands joueurs de la plus grande compétition FIBA ? Depuis sa création en 1958, le débat du GOAT de l’EuroLeague ne cesse de revenir sur la table génération après génération.
Aujourd’hui, l’on va tenter de répondre à cette question existentielle en se basant sur 5 critères énoncés par ordre d’importance : impact dans le jeu, présence dans les grands moments, talent intrinsèque, leadership et chiffres.
10) Anthony Parker : Il s’agit ni plus ni moins que du seul joueur de l’histoire de la compétition à avoir obtenu 2 MVP de saison régulière. Alors comment expliquer qu’Anthony Parker se classe aussi haut dans ce classement ? En termes de palmarès, difficile de faire mieux avec 2 EuroLeague à son compteur. Son impact était de même indéniable. Jamais un joueur n’a autant dominé l’Europe au XXIème siècle que le swingman. À plus de 40% derrière l’arc, son adresse s’imbriquait parfaitement avec sa supériorité physique. Là où le bât blesse, c’est que l’Étatsunien n’a joué que 4 saisons dans le format actuel. Sûrement dans le Top 3 en terme de talent, cette absence de longévité – véritable clé au plus haut niveau – pèse lourd dans ce ranking.
9) Miloš Teodosić : Quand Miloš Teodosić était sur le parquet, il ne passait pas inaperçu. Dans le bon comme dans le mauvais sens du terme, personne ne peut se dire insensible au jeu du Serbe. Ne vous fiez pas à son apparence ! Ce combo-guard aussi grand que fin à la barbe négligée incarne sûrement la quintessence de la créativité dans le paysage de l’EuroLeague. Bien que son talent n’ait jamais été remis en question, il était difficile de construire une équipe compétitive autour de lui. Sa seule EuroLeague arrive après 7 Final Four et une association dévastatrice avec un certain Nando De Colo. Le MVP 2010 était un artiste peu orthodoxe sur le terrain, génial à voir jouer mais pas forcément optimal pour gagner.
8) Šarūnas Jasikevičius : 4 EuroLeague dont un MVP des finales avec 3 équipes différentes. Une phrase résumant à merveille Šarūnas Jasikevičius. Car oui, avant de briller en tant qu’entraîneur, l’ex-meneur a illuminé l’EuroLeague de tout son talent balle en main. Créatif et généreux dans l’effort, cette machine des lancers francs (92,7% dans sa carrière en Euroligue) brillait particulièrement dans sa capacité à faire gagner son équipe. Partout, il imposait sa volonté de gagner à ses coéquipiers, aux entraîneurs, aux adversaires et même aux arbitres. Archétype du soldat ultime, lui connaît sur le bout des doigts le chemin vers la victoire. Son manque de grosses performances individuelles l’empêche toutefois de viser plus haut.
7) Mike James : Le roi sans couronne, l’unique joueur de ce Top 10 à n’avoir jamais soulevé l’EuroLeague. Et pourtant, Mike James est une pointure sur le Vieux Continent. Meilleur marqueur all-time de la compétition, l’actuel meneur monégasque ne baisse pas en régime à bientôt 36 ans. Du Pana au Rocher en passant par le CSKA Moscou, partout l’équipe tournait autour de ce guard d’1m82. En même temps, balle en main il sait tout faire. Puis de l’autre côté du parquet, il se donne en dépit de match-up régulièrement défavorable sur le parquet. Son attitude hors terrain pose toutefois question, jusqu’à même impacter sportivement sa team. Mais attention ! En cas de victoire finale, le MVP 2024 pourrait réaliser un immense bond au classement.
6) Juan Carlos Navarro : Juan Navarro n’est pas surnommé « La Bomba » par hasard. Pétard offensif comme rarement voire jamais vu auparavant, l’arrière catalan scorait encore et encore. Létale depuis le parking avec encore aujourd’hui le 2ème plus grand nombre de 3 points dans la compétition, l’Espagnole détenait une panoplie de flèches à son arc : adresse hors norme, clutch, flotteur dévastateur… Au-delà de son titre de MVP en 2009, Navarro compte aussi 7 sélections dans le meilleur 5 d’EuroLeague, preuve de sa longévité. Sa doublette avec Ricky Rubio est mythique. Vainqueur à 2 reprises de la C1, sa fin de carrière empreinte de blessures laisse un mauvais goût d’inachevé en travers de la gorge.
5) Vasilije Micić : Moins spectaculaire, moins flashy, moins athlétique… mais si efficace ! Cerveau sur patte, Vasilije Micić prend du temps avant de s’imposer comme une référence du basket européen. Le tournant intervient lors de sa signature à l’Anadolu Efes, alors toujours sans EuroLeague. Là-bas il y réalise un back-to-back accompagné de 2 titres de MVP des finales, une première depuis un certain Vassilis Spanoulis. Le meneur fonde son jeu sur une palette très diversifiée. Passeur solide et intelligent, capable de créer son propre shoot avant de délivrer un caviar à son ailier. N’importe la tactique adverse, il parviendra à trouver la brèche. Désormais à l’Hapoël, le Serbe d’1,96m n’en a pas fini de traumatiser les défenses européennes.
4) Sergio Llull : Il est sûrement LE visage de l’EuroLeague. De sa saison rookie en 2008 à sa last dance en 2026, Sergio Lull traverse les époques sans prendre une ride. Et ce, notamment grâce à un style basé avant tout sur la technique pure ainsi que la vision du jeu. Si bien sûr le capitaine Merengues détient une superbe endurance, ce dernier n’a jamais eu besoin de se mettre dans le rouge pour remporter ses 3 EuroLeague et son MVP de régulière. Visage du plus grand club au monde, son efficacité des 2 côtés du parquet fait de lui un exemple de justesse à suivre pour toute cette nouvelle garde espagnol.
3) Nando De Colo 🥉 : Notre premier et dernier Frenchie de ce ranking se trouve sur le podium ! Avant que Mike James ne déboule en EuroLeague, le meilleur marqueur de la compétition se nommait Nando De Colo. Aujourd’hui rétrogradé à la 2e place de ce classement, le « Professeur » s’identifie comme un attaquant élite. Shooteur d’exception, fin dribbleur, passeur accompli, le tout entouré d’un QI basket comme rarement le Vieux Continent en a connu. Sa saison 2015-2016 se classe parmi les plus dominantes de l’histoire moderne de l’EuroLeague, à l’instar de son double MVP (régulière et Final Four) couronné par son 1er titre dans la compétition. Une campagne loin d’être son seul fait d’armes. Pendant 7 années consécutives, De Colo a été membre du club fermé des 50-40-90 (2 points-3 points-lancers francs) – un exploit encore aujourd’hui inégalé. Mais dans ce Top 3 si exigeant, son manque d’abattage défensif et d’épopées jouent en sa défaveur.
2) Dimitris Diamantidis 🥈 : 6 DPOY ! Dimitris Diamantidis a remporté 6 fois le titre de meilleur défenseur d’EuroLeague. L’on parle sûrement du record le plus inatteignable de la compétition. « L’attaque fait gagner des matches, la défense fait gagner des titres. ». Prophète de ce principe, son apport unique sans ballon lui a apporté 1 MVP de saison régulière, 2 MVP de Final Four, et surtout 3 titres d’EuroLeague. Le meneur détenait un esprit programmé pour perturber les plans offensifs adverses grâce à sa mobilité ainsi qu’à son positionnement exceptionnel. Loin d’être un simple verrou défensif, le Grec ne possédait aucune difficulté à se muer en facilitateur élite, avec cette touche de sang-froid si décisive. Honnêtement il mérite la 1ère place de ce classement. Mais à la fin, la créativité offensive prime toujours.
1) Vassilis Spanoulis 🥇: L’un ne va pas sans l’autre. Quand Dimitris Diamantidis ressort dans les discussions, son rival de toujours n’est jamais bien loin. Ce duel à distance entre les 2 meneurs grecs est probablement le plus mythique de l’histoire de l’EuroLeague. Et dans ce Top 10, le GOAT se nomme… Vassilis Spanoulis ! La raison ? Sa clutchitude glaciale a climatisé toutes les arènes européennes. Ajoutez à cela ses passes ou encore ses shoots venus de nulle part, et toutes les cases du joueur ultime sont cochées… « Kill Bill » comme certains le surnomment, est ce genre de joueur capable de se transformer en playmaker durant 35 minutes avant de mettre son équipe sur son dos dans le money time. Là aussi son palmarès parle pour lui : 5 finales pour 3 EuroLeague, 3 MVP du Final Four (record all-time) et 1 MVP de régulière. Et car le basketball reste avant tout un vecteur d’émotion unique en son genre, rares sont les joueurs à avoir autant déchaîné les passions que Vassilis Spanoulis.
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