LOS ANGELES LAKERS 1987 : QUAND LE SHOWTIME A ATTEINT LA PERFECTION
1987. Un chiffre, une dynastie, le Showtime, la finale la plus regardée de tous les temps sans Jordan. La plus grande rivalité all-time que ce soit en termes de franchise ou de joueurs. Bienvenue dans l’ère où le jeu rapide atteignait la perfection. La saison 1986-87 n’a pas seulement livré un titre NBA : elle a ancré l’héritage de Magic Johnson comme leader incontesté et meilleur meneur de l’histoire.
CONTEXTE : LA COURSE À LA RÉDEMPTION
Après le titre de 1985, la défaite frustrante contre les Houston Rockets en 1986 fut un électrochoc. Pat Riley exigeait la bague. L’équipe abordait la saison avec une soif de reconquête absolue.
L’ossature était inchangée. Magic Johnson (27 ans) était au sommet de sa maturité. Kareem Abdul-Jabbar restait le pivot historique, capable de délivrer son fameux *Sky Hook*. Autour d’eux, l’exécution du Showtime était assurée par James Worthy, Byron Scott et le défenseur Michael Cooper. Le message était clair : les Lakers devaient retrouver leur vitesse maximale.
Magic était le moteur, le chef d’orchestre de l’une des meilleures attaques de l’histoire.
Saison régulière : L’attaque totale
Dominante. Absolument dominante. La saison régulière 1986-87 fut un récital offensif. Bilan : 65 victoires pour 17 défaites. Meilleur bilan de la ligue, meilleur bilan des Lakers de Magic. Les Lakers tournaient à 117.7 points par match, pulvérisant la concurrence grâce à une transition imparable et un collectif rodé.
Magic Johnson en fut le principal instigateur, le meneur des Lakers réalisait sa meilleure saison en carrière : 23.9 points, 12.2 passes décisives et 6.3 rebonds. Ce rendement exceptionnel lui vaut son tout premier trophée de MVP de la saison régulière. Après 4 saisons à finir 3ème ou 2ème.
Malgré l’âge avancé de Kareem (39 ans), Pat Riley assurait une gestion des minutes parfaite. KAJ finit la saison avec un peu plus de 17 points par match. L’Ouest était prévenu : les Lakers entraient en playoffs en tant que favoris incontestés.
La campagne de playoffs : La marche vers la bague
Le chemin vers le titre fut une démonstration de force et d’efficacité. Les Lakers ont balayé la Conférence Ouest, affichant une détermination sans faille.
1er Tour : vs Denver Nuggets
Résultat : Sweep 3-0
Une formalité. Les Lakers étaient trop rapides, trop puissants. L’écart moyen ? +18 points. Le Showtime était en place.
Demi-Finales de Conférence : vs Golden State Warriors
Résultat : 4-1
Les Warriors, menés par Sleepy Floyd et Purvis Short, ont opposé une résistance limitée. Golden State est écrasé par la vitesse des extérieurs californiens. Seule la défaite du Game 4 (129-121) a freiné l’élan.
Finales de Conférence : vs Seattle SuperSonics
Résultat : Sweep 4-0
Le rouleau compresseur s’est emballé. Les Sonics n’ont jamais fait le poids. Los Angeles affichait une moyenne de 123.5 points sur la série. Le bilan des Lakers à l’issue des Finales de Conférence : 11 victoires pour 1 défaite. Plus qu’une marche, le duel mythique : les Bostons Celtics de Larry Bird.
Les Finales NBA : vs Boston Celtics
Résultat : 4-2 (Lakers)
Le classique. Magic contre Bird. Le Game 1 est un message envoyé : victoire 126-113. Les Lakers prennent l’avantage (3-1). Le moment charnière survient lors du Game 4 à Boston. Magic Johnson scelle la victoire (107-106) grâce à son fameux « baby hook » sur la ligne de fond, tiré par-dessus Kevin McHale et Robert Parish à deux secondes de la fin. Un tir d’une audace folle.
Boston repousse l’échéance au Game 5, mais les Lakers terminent le travail à domicile, au Forum. Victoire 106-93 lors du Game 6. La quatrième bague de la décennie est assurée. Magic Johnson est nommé MVP des Finales.
LEGACY : Le prime du showtime et le début d’un golden age du basket américain
Il y a énormément de choses derrière cette saison 1986-1987 des Lakers. La saison 1986-87 marque le prime du Showtime, l’aboutissement tactique de Pat Riley.
C’est l’année où Magic est couronné MVP, c’est une victoire en finale contre Boston et Bird, c’est le deuxième meilleur bilan des Lakers, c’est une campagne ultra dominante avec uniquement trois défaites. C’est la finale la plus regardée jusqu’à Jordan, avec 24 millions de téléspectateurs, les finales actuelles ne sont qu’à 16 millions en comparaison. Ces Lakers ont propulsé le basket dans une nouvelle ère.
Les Lakers 1986-87 sont légendaires car ils ont parfaitement combiné l’éclat individuel (Magic MVP, Worthy All-Star) et la puissance collective. Une équipe qui ne lâchait jamais la pédale d’accélérateur. Un chef-d’œuvre offensif ancré pour toujours dans l’histoire de la NBA.
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