Top 10 des meilleurs transferts d’Euroleague

Cet été, l’EuroLeague nous a délivré un marché des transferts particulièrement excitant. Entre les signatures de stars calibre MVP et l’arrivée de joueurs tout droit venus de NBA, l’Europe ressort renforcée de cette intersaison.

Le temps est donc venu de classer les meilleures signatures en se basant sur ces critères énoncés par ordre d’importance : niveau intrinsèque, feat en perspective, expérience en basket FIBA.

Un ancien Parisien pourrait d’ailleurs se trouver bien haut dans ce ranking...

10) Jabari Parker (Partizan Belgrade) : On ouvre ce classement avec l’un des plus gros « what if » NBA en la personne de Jabari Parker. Un tel nom à la 10e place témoigne du niveau de ce ranking. Arrivé au Partizan Belgrade en provenance du FC Barcelone, l’ailier fort sort de 2 saisons très solides en Espagne. Mais ses plus grands faits d’armes remontent à son début de carrière dans la Grande Ligue. Capable de pondre des saisons à plus de 14 points de moyenne, le natif de Chicago a toutefois vu sa carrière freinée par les blessures. Cette fragilité a d’ailleurs précipité son arrivée en EuroLeague. Sur pied, ce dernier est à la table des meilleurs scoreurs du continent. Pour prétendre à ce statut néanmoins, il faut enchaîner. Un talon d’Achille trop important pour prétendre à une meilleure place, d’autant plus que sa porosité défensive ne répond pas au besoin principal du Partizan. 

9) Spencer Dinwiddie (Bayern Munich) : Recruté en last minute par le Bayern Munich, Spencer Dinwiddie arrive juste à temps pour intégrer notre Top 10. Connu par les amateurs de basketball pour son talent offensif, le combo-guard sort de 654 matchs NBA répartis sur 11 longues saisons. Le Californien est notamment passé par Detroit, Brooklyn, Dallas et dernièrement chez les Los Angeles Lakers. Que cela soit dans un rôle de starter ou bien en tant que 6e homme, partout il score grâce à son sens du tempo dévastateur. Spencer Dinwiddie est vraiment LE profil qu’il fallait au Bayern Munich. Seule son adaptation au jeu FIBA représente une zone d’ombre. D’autant plus que son jeu repose en grande partie sur la provocation de fautes.

8) Jordan Lloyd (Anadolu Efes) : Au sortir d’un EuroBasket calibre MVP, Jordan Lloyd a décidé de quitter Monaco pour rejoindre l’Anadolu Efes. Une recrue de taille pour la bande de Shane Larkin en tout point. Le talent du MVP des finales de Betclic ÉLITE 2023 n’est plus à prouver. Il l’a encore illustré cet été à l’Euro avec 22,4 points de moyenne sous les couleurs de la Pologne. Le combo-guard est aussi un super meneur d’hommes tant sur qu’en dehors des parquets. Son style flexible, alternant entre création et catch-and-shoot lui permet de s’adapter à quasi tous les match-up adverses. Ajoutez l’expérience du basket FIBA avec déjà 6 saisons d’EuroLeague dans les bagages et Jordan Lloyd s’inscrit pleinement dans le mercato ambitieux du club turc… sans pour autant être LE franchise player, LA recrue star.

7) Nikola Mirotic (Monaco) : Un double Rising Star et MVP d’EuroLeague a rejoint le dernier finaliste de la compétition. Cette phrase dit tout. Avec Nikola Mirotic, Monaco ajoute à son effectif déjà pléthorique l’un des plus gros talents européens de la dernière décennie. Dans la Grande Ligue, l’ailier fort parvenait à enchaîner les saisons à plus de 10 points de moyenne. Et dans la reine des compétitions FIBA, le géant monténégrin compte 5 campagnes à au moins 14 points de moyenne. De retour en Europe depuis maintenant 7 ans, ce dernier continue de surnager offensivement grâce à sa palette technique largement au-dessus de la moyenne. Avec Mirotic, les équipes gagnent des matchs… mais pas forcément des compétitions ! Son leadership laisse en effet à désirer. Son association avec Mike James devrait être explosive, pour le meilleur comme pour le pire. 

6) Dzana Musa (Dubaï Basketball) : Le Bosnien restera à jamais le 1er franchise player du Dubaï Basketball. Pierre angulaire de ce nouveau projet plus qu’ambitieux, Dzana Musa a préféré les Emirats Arabes Unis à une prolongation au Real Madrid. Un nouveau statut de leader à la hauteur de son talent. Passé 2 saisons par la NBA, c’est bien en Europe que l’ailier a brillé. Loin d’être ridicule défensivement, l’ancien des Nets excelle notamment balle en main de par son handle fluide, sa créativité, son aisance à mi-distance ou encore son excellente vision de jeu. Avec déjà 2 EuroLeague à son actif, le MVP des finales de Liga 2024 porte désormais le costume de leader. Un nouveau défi intriguant et rempli d’incertitudes pour Dzana Musa.

5) Talen Horton-Tucker (Fenerbahçe) : Seul membre de notre Top 5 à n’avoir jamais évolué en Europe, Talen Horton-Tucker est le principal ajout du champion d’Europe en titre. Du bout de banc à Chicago, le swingman est pressenti pour être le remplaçant de Nigel Hayes – MVP des Finales 2025. Même s’il ne détient pas un profil similaire, l’Étasunien détient les outils nécessaires pour poser de gros problèmes aux 19 autres teams d’EuroLeague. Son physique, sa puissance lui offrent une capacité rare pour un arrière à pouvoir absorber d’importants contacts sur pénétration. Si son shoot reste encore inconstant, son envergure ainsi que son handle le rendent redoutable sur drive. Sa défense apportera aussi de la profondeur ainsi que du dynamisme à la rotation extérieure du Fenerbahçe.

4) Théo Maledon (Real Madrid Baloncesto) : Le Real Madrid Baloncesto détient enfin son meneur titulaire ! Et en plus, c’est un Français. Revenu en Europe après une parenthèse contrastée en NBA, Théo Maledon s’est totalement relancé à l’ASVEL. Dans le Top 10 des meilleurs marqueurs d’EuroLeague l’an dernier, le meneur était le leader d’une équipe bien morose. De lanterne rouge, le Normand jouera dorénavant les premiers rôles sur le Vieux Continent. Cette combinaison entre gestion et création est littéralement ce qu’il manquait à la Casa Blanca. Déjà membre de la course au MVP en 2025, maintenant Théo Maledon aura le bilan collectif en plus de son talent. Son EuroBasket décevant amène toutefois quelques doutes quant à sa capacité à guider les siens vers le titre suprême.

3) Carson Edwards (Virtus Bologne) 🥉 : Sa signature au Virtus Bologne a surpris tout le monde. Attendu au Paris Basketball ou encore à Monaco, Carsen Edwards a finalement jeté son dévolu sur l’Italie. Meilleur marqueur de régulière 2025 sous les couleurs du Bayern Munich, le combo-guard débarque dans un jeune projet ambitieux. De n’importe où, n’importe quand, contre n’importe qui : l’Étasunien score encore et encore. Sur le podium des meilleurs attaquants du continent, ce dernier peut à lui tout seul changer le cours d’une rencontre. Il n’est resté pas moins inexpérimenté au plus haut niveau et ses lacunes en playmaking portent encore préjudice à ses équipes. 

2) T.J. Shorts (Panathinaïkos) 🥈 : Dès sa saison rookie, T.J. Shorts s’est hissé sur le podium du MVP 2025 en EuroLeague. Si le Paris Basketball a déjoué tous les pronostics ses 2 dernières saisons, c’est en grande partie grâce à ce meneur d’1m75. « Trop petit » pour la NBA, le Californien a su transformer sa taille en arme redoutable. Doté d’une vision du jeu élite, sa vivacité, son sens du timing ainsi que sa clutchitude le rendent très difficiles à contenir. T.J. Short a fait gagner ses équipes, tant par la passe que par d’incroyables fulgurances individuelles. En termes de niveau actuel, il se trouve pour sûr tout en haut de ce classement. Mais le feat dérange. Au Panathinaikos, T.J. devra composer avec Kendrick Nunn – MVP 2025 de l’EuroLeague. Le jeu ne tournera pas autour de lui, ce qui va largement baisser son impact. Ce transfert donne l’impression que les Grecs l’ont recruté pour renforcer leur rotation… et surtout pour éviter de devoir l’affronter.

1) Vasilije Micić (Hapoël Tel-Aviv) 🥇 : Il est de retour ! Double vainqueur de l’EuroLeague sous les couleurs de l’Anadolu Efes, Vasilije Micić retrouve l’Europe 2 ans après l’avoir quittée. Au sortir d’une parenthèse NBA en demi-teinte, le double MVP 2021 (régulière et finale) est dorénavant LA pièce maîtresse de l’Hapoël Tel Aviv. Ce cerveau sur patte possède la palette la plus complète de ce ranking. Du haut de son mètre 96, le meneur sait tout faire balle en main : shooter, driver, créer, passer, pénétrer en force… Et défensivement, son physique ainsi que sa lecture de jeu lui permettent de gêner les arrières adverses. Certes, quelques incertitudes planent autour de son come-back. Ses maigres flashs dans la Grande Ligue ont toutefois prouvé que le talent était toujours omniprésent. Et la dernière fois qu’une équipe lui a permis d’imposer son rythme si atypique, cela s’est conclu par un back-to-back.

Article rédigé par Alexis Gallot
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