Top 10 all time des meilleurs coachs d’Euroleague
Sur les 25 saisons de son ère moderne, 9 équipes et 13 entraîneurs différents ont soulevé l’EuroLeague. Une pluralité de styles, une diversité d’histoires rendant cette période particulièrement dense. Un Top 10 complexe, basé sur les critères suivants énumérés par ordre d’importance : conditions de leurs accomplissements, longévité, palmarès et héritage.
10) David Blatt : Né outre-Atlantique, David Blatt connaît l’Europe comme sa poche. L’un des entraîneurs les plus capés dans la compétition est surtout connu comme l’artisan de l’un des plus gros exploits de ces dernières années. Opposé à des CSKA Moscou, Barcelone ou encore Real Madrid – ce dernier a créé la sensation avec le Maccabi Tel Aviv. Élu durant cette même année 2014 Coach of the Year, David Blatt inscrit une bonne fois pour toutes son nom dans la reine des compétitions FIBA. Ce mix d’intelligence tactique et de créativité offensive permet à n’importe quelle équipe de constamment progresser sous sa direction. Le technicien étasunien a toutefois davantage performé en Europe de manière générale qu’en EuroLeague. Ce point l’empêche de truster une meilleure place.
9) Pablo Laso : Il est l’homme qui a redonné au Real Madrid ses lettres de noblesse. Absent durant la quasi-totalité de la 1ère décennie du millénaire, le Real Madrid Baloncesto s’est appuyé sur Pablo Laso pour aller chercher la Décima. Afin d’y parvenir, le technicien espagnol impose un nouveau jeu plus rapide fondé sur l’agressivité ainsi que la prise d’initiative personnelle. Un cadre aussi rigide que flexible, synonyme de 2 finales consécutives perdues, avant d’enfin soulever l’EuroLeague en 2015 puis en 2018. Mission accomplie pour le double vainqueur du trophée Alexander Gomelsky. En pleine crise de confiance, lui n’a pas eu peur de donner les clés du camion à ces stars telles Sergio Lull, Serge Ibaka ou encore Luka Doncic. Chus Mateo s’inscrira d’ailleurs pleinement dans sa lignée lors du triomphe des Blancos en 2023. Ses flops au Bayern Munich puis à Baskonia noircissent néanmoins cet incroyable tableau.
8) Pini Gershon : 4 Final Four, 3 finales, 2 victoires et 1 back-to-back. Voici le palmarès de Pini Gershon dans l’ère moderne de l’EuroLeague. À 1 an près, il aurait pu ajouter un 1 trophée à son compteur dans ce ranking. Le natif de Tel-Aviv est tout de même le 1er head coach à avoir décroché 2 titres consécutifs dans l’ère moderne. Un exploit que seul Ergin Ataman réalisera 16 ans plus tard. Architecte de la 1ère équipe à avoir survolé la concurrence, le technicien israélien a hissé le Maccabi Tel-Aviv au sommet grâce à un jeu calqué sur l’unique double MVP de l’histoire : Anthony Parker. En dehors de ces terres, il a de même performé en amenant à 2 reprises l’Olympiacos aux play-offs. Son retour à la maison ne se passera néanmoins pas comme prévu. Un manque de longévité au plus haut niveau résultant sur une 8e place.
7) Dimitris Itoudis : Bras droit de Zeljko Obradovic lors des 5 titres du Pana entre 1999 et 2012, Dimitris Itoudis a été formé à très, très bonne école. Et après une pige au Bandırma Banvit, le Grec plonge de suite dans le grand bain sur le banc du CSKA Moscou. Arrivé en 2014 – soit 6 ans après le dernier triomphe des Russes – il a bâti de toute pièce ce CSKA ultradominant dans la seconde partie de la décennie. Son basketball très structuré colle parfaitement à la philosophie du club. Avec sous ses ordres le duo De Colo – Higgins, ce dernier soulève à 2 reprises l’EuroLeague ainsi que le trophée de Coach of the Year. Sa longévité au plus haut niveau impressionne, car hormis un passage insipide au Fenerbahçe, Dimitris Itoudis excelle encore aujourd’hui à l’Hapoël Tel-Aviv.
6) Georgios Bartzokas : Il est le seul entraîneur avec 1 EuroLeague à avoir remporté 3 titres de Coach of the Year. Et ce, à 10 ans d’intervalle. Régularité dans l’élite, capacité à maximiser le potentiel de ses équipes, connaissance de la victoire… Georgios Bartzokas est l’archétype du coach collectif, méthodique et qui sait évoluer avec son temps. Des portes des play-offs avec Maroússi en 2012 au trône de régulière sous la tunique grecque en passant par le 1er Final Four du Lokomotiv Kuban. Partout où il est passé, il a impressionné. Notamment en offrant le back-to-back à l’Olympiacos en 2013, alors qu’il avait la lourde tâche de prendre la relève d’un certain Dusan Ivkovic. Cet unique EuroLeague l’empêche néanmoins d’entrer dans le Top 5 de ce ranking malgré sa force à traverser les années sans prendre une ride.
5) Xavi Pascual : Peut-être le plus grand stratège de l’EuroLeague moderne ? Car si le FC Barcelone possède la palme de l’équipe la plus régulière du millénaire, c’est en grande partie grâce à Xavi Pascual. Autour de son virtuose Juan Carlos Navarro, le Catalan a bâti une équipe capable de s’adapter à chacun de ses adversaires pour mieux les punir. Entre ses débuts en tant qu’assistant en 2005 et sa victoire en tant que head coach en 2010, Barcelone a toujours fini la régulière au sein du Top 8. S’ensuit un passage difficile à analyser au Panathinakos. Au sein d’un effectif constamment en déclin depuis le départ de Dimitris Diamantidis, il s’arrête à 2 reprises aux portes du Final Four. Une performance honorable au vu des accomplissements de ses successeurs. De retour sur le banc blaugrana, Xavi Pascual a l’occasion d’accroître sa legacy, et plus particulièrement son armoire à trophées qui lui coûtent le podium.
4) Dusan Ivkovic : Avec Dusan Ivkovic en tant que head coach, chaque joueur était quasiment garanti de maximiser son potentiel. Entraineur depuis 1980, ses performances lors de l’ère moderne de l’EuroLeague s’identifient comme le sprint final de sa carrière. Une last dance plus que réussie, car sa présence sur le banc d’une équipe a constamment marqué les prémices d’une période de domination. Juste avant les 4 finales consécutives du club russe, le Serbe a posé les bases du CSKA Moscou. De même en amont du back-to-back historique réalisé par l’Anadolu Efes. Mais Dusan Ivkovic reste surtout célèbre pour son énorme exploit avec l’Olympiacos en 2012, lorsqu’il a déjoué tous les pronostics avec une équipe jeune et largement inexpérimentée. Il a ouvert la voie à 3 clubs différents en l’espace d’un peu plus d’une décennie. L’héritage est là, pendant que le palmarès – tant collectif qu’individuel – ne lui permet pas de discuter avec les membres de notre podium.
3) Ergin Ataman : « Il y a un Anadolu Efes avant et après Ergin Ataman ». Cette phrase issue de notre Top 10 all-time des meilleures équipes d’EuroLeague illustre à merveille le poids des réussites réalisées par le sélectionneur de la Turquie. Il s’agit à coup sûr de l’entrée la plus fracassante dans notre ranking. Car il y a à peine 5 ans de cela, ce dernier ne comptait aucun titre. Aujourd’hui, il possède 3 EuroLeague dans 2 clubs différents avec en prime le back-to-back le plus dominant de ce millénaire. De Micic à Nunn, Ergin Ataman a construit un plan de jeu « NBA compatible » autour de ces MVP. À cela, des rotations aussi atypiques qu’habiles ont fait de lui un entraineur RÉVOLUTIONNAIRE. Actuellement au Panathinaïkos, le Turc a toutes les cartes en main pour occuper la place de dauphin dans les prochaines années. Encore un peu de longévité accompagnée de trophées, et le triple Coach of the Year pourrait même truster le trône de notre ranking.
2) Ettore Messina : Vainqueur de la 1ère édition de l’ère moderne de l’EuroLeague, Ettore Messina est un véritable cerveau sur patte. Déjà champion avec le Virtus Bologne en 1998, le tacticien italien a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès européen avant de s’envoler pour la Russie. Au CSKA il était aux commandes de la seule et unique équipe à enchainer 4 finales d’affilée. Avec 2 victoires et 2 titres de coach of the year, ce dernier a mis fin à 35 ans de disette à Moscou. Du haut de ses 11 apparitions dans le Final Four, Ettore Messina a conclu sa carrière en redonnant du poil de la bête à l’Olimpia Milan avec le meilleur bilan all-time sur une saison (19 victoires pour 9 défaites). Il remplit toutes les cases pour truster la 1ère place de ce classement. Mais face à lui, se trouve tout simplement le GOAT incontesté !
1) Željko Obradović : Le Seigneur des anneaux, l’homme aux 9 EuroLeague dont 5 glanées depuis les années 2000. Željko Obradović est THE entraineur du millénaire sans aucune contestation possible. D’abord au Panathinaikos où il a transformé ce club presque anodin sur la scène continentale en machine de guerre inarrêtable. À sa flexibilité tactique hors pair se sont ajoutés les Diamantidis, Jasikevicius, Batiste ou encore Spanoulis. Résultat : 4 trophées en moins de 10 ans. Après avoir détruit le Vieux Continent en Grèce, il a réalisé un copier-coller de ses performances en Turquie où il est rentré dans l’histoire du pays. Intronisé en 2015, le Serbe emmène le Fener au Final Four d’EuroLeague dès sa première saison. Et à la suite d’un nouveau dernier carré l’année d’après, le Fenerbahçe remporte la première EuroLeague de l’histoire de la Turquie en 2017 contre l’Olympiacos. N’importe où contre n’importe qui, il gagnait encore et encore.
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