76ers 1982-83 : L’Année du plomb, troisième et dernier titre d’une franchise historique
Philadelphie 1983. L’année du titre. Le dénouement d’une quête obsessionnelle. Ce n’est pas seulement une victoire. C’est l’établissement d’une référence. Les 76ers voulaient la bague. Ils ont livré un chef-d’œuvre de domination. Style direct, exécution clinique. Une équipe entrée dans la légende par la voie express.
Le Contexte : La fin de la malédiction
Les Sixers sont maudits. Trois finales perdues entre 1977 et 1982. Julius Erving, « Dr. J », est un demi-dieu, mais il lui manque toujours une bague NBA. La défaite contre les Lakers en 1982 est l’échec de trop.
Philadelphie passe à l’action. L’été 1982 a changé l’histoire. Arrivée de Moses Malone, pivot MVP en titre. Un intérieur dur, rebondeur infatigable. Malone est la pièce manquante. Le noyau est soudé : Erving, Maurice Cheeks à la mène, et Bobby Jones en défenseur d’élite. La promesse est simple : gagner. Rien d’autre n’est acceptable.
Saison Régulière : 65 Victoires, la ligue est prévenue
L’intégration est immédiate. Philadelphie démarre fort : 20 victoires pour seulement 2 défaites. La machine est lancée. Les Sixers terminent la saison avec un bilan écrasant : 65 victoires et 17 défaites. Meilleur bilan de la ligue. La domination est totale.
Moses Malone justifie son transfert. Il réalise une saison monstrueuse : 24.5 points et 15.3 rebonds par match. Il est le meilleur rebondeur NBA. Et il décroche un nouveau titre de MVP. Secondé par un Julius Erving toujours très fort avec 21,4 points, 6,8 rebonds et 3,7 passes décisives. Cette équipe domine la conférence est, la conférence ouest bref elle écrase tout.
L’attaque est fluide. La défense est suffocante. Philadelphie maintient ses adversaires à 104.4 points par match pour 112,1 points. L’alchimie est parfaite. Les Sixers abordent les playoffs en favoris absolus. Le titre est l’unique horizon.
La Campagne de Playoffs : » Fo’, Fo’, Fo’ «
Avant les playoffs, Moses Malone lâche sa prophétie mythique : « Fo’, Fo’, Fo’. » (Quatre, Quatre, Quatre. Il prédit trois sweeps), le ton est donné et le trashtalk va être assumé avec la manière. Le résultat sera presque parfait : 12 victoires, 1 seule défaite.
Demi-Finales de Conférence Est : Vs Knicks
Résultat : Sweep 4-0
Malone tient parole. Les Knicks sont dépassés par l’intensité défensive des 76ers. Philadelphie affiche une moyenne d’écart de +13.5 points par match. Démonstration de force.
Finales de Conférence Est : Vs Bucks
Résultat : Sweep 4-1
Le seul accroc. Les Bucks, emmenés par Sidney Moncrief, opposent une résistance féroce. Philadelphie subit sa seule défaite du tournoi (Match 4). Malone et Erving reprennent vite le contrôle. Philadelphie valide son ticket pour les Finales. La prophétie est ajustée : « Fo’, Fi’, Fo' ».
Finales NBA : Vs Lakers (Le règlement de compte)
Résultat : Sweep 4-0
L’ultime test, après deux défaites en finales NBA en 1980 et 1982 les Sixers ont très faim. Magic Johnson et Kareem Abdul-Jabbar attendent les Sixers.
Moses Malone est injouable. Il domine Kareem. Ses chiffres sur la série : 25.8 points et 18.0 rebonds. Énorme chantier dans la raquette, Kareem ne finira qu’avec 7,5 bonds sur la série.
Les Lakers sont impuissants. Le Game 4 est remporté 115-108. Les Sixers sont champions NBA. Moses Malone est logiquement désigné MVP des Finales. La quête est achevée.
La Legacy : L’Équipe la plus dominante
La saison 1982-83 des 76ers reste une référence de l’efficacité. Leur bilan cumulé (Saison + Playoffs) atteint 77 victoires pour 18 défaites. C’est l’une des plus grandes démonstrations de domination de l’histoire. Le bilan de 12-1 en playoffs est légendaire. C’était la première équipe à réaliser un tel exploit depuis l’expansion à 16 équipes.
Cette équipe, c’est le sacre d’un joueur adoré et une superstar (Dr. J), c’est aussi l’un des meilleurs trades de l’histoire avec l’arrivée de Moses Malone MVP en titre qui amène directement une bague.
Un titre bâti sur la frustration. Une victoire ancrée dans les faits. Les 76ers 1982-83 n’ont pas juste gagné. Ils ont écrasé la ligue et apposé une marque indélébile sur la NBA, alors même si ce n’est pas Fo’ Fo’ Fo’, mais Fo’ Fi’ Fo’ ces Sixers ont réalisé l’une des plus belles saisons régulières de l’histoire couplée à la deuxième campagne de playoffs la plus dominante de l’histoire.
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