
Les playoffs – Le lexique du Basketix
C’est le moment que tous les fans de basket attendent avec impatience chaque année. Fini la saison régulière (SR), place aux choses sérieuses. A partir du mois d’avril, la planète basket s’emballe…Les playoffs commencent. Une course effrénée vers le titre qu’il est nécessaire de vous raconter, aussi bien sur le plan européen qu’américain.
C’est quoi les playoffs ? 🤔
Les playoffs, ce sont les phases finales d’une saison. Après une saison régulière rythmée et intense, les équipes ayant les meilleurs bilans se qualifient pour la suite de la compétition, leur donnant l’opportunité de se battre pour le titre. Le niveau de jeu augmente, l’atmosphère devient pesante, les supporters se déchaînent, personne ne veut abdiquer, bref, la folie s’empare de notre sport pour deux mois d’une intensité absolument folle. Mais à la fin, il n’en restera qu’un. (coucou Denis)
Mais du coup, quel est le format ? 🧐
Chaque ligue possède son propre format. Mais comme il en existe des centaines de différents, nous allons vous expliquer les trois formats les plus courants. On commence avec celui de la NBA.
Dans la grande ligue, à la fin de la saison régulière, les 6 meilleures équipes de chaque conférence sont qualifiées automatiquement pour les playoffs, tandis que celles classées entre la 7e et la 10e place jouent ce que l’on appelle un play-in. On vous invite à aller voir l’article que l’on a écrit dessus pour en savoir plus. A la fin de ce mini-tournoi, nous obtenons un bracket à 16 équipes. 8 à l’Ouest et 8 à l’Est. Les équipes de l’Ouest s’affrontent entre elles, tandis que celles de l’Est font de même, dans des séries au meilleur des 7 matchs. Il est donc nécessaire de remporter 4 rencontres afin d’accéder au tour suivant.
En NBA, au premier tour, le premier de conférence affronte le 8e, le 2e affronte le 7e etc…, les places 1 à 4 leur donnant l’avantage de recevoir en premier et de terminer la série à la maison si un match 7 décisif venait à être joué. A la fin de ce premier tour, quatre équipes par conférence avancent vers les demi-finales. Le vainqueur de la série entre le 1er et le 8e va être opposé au gagnant de celle entre le 4e et 5e, tandis que le vainqueur de la confrontation 2e vs 7e affronte le gagnant de la série entre le 3e et le 6e. Les deux équipes remportant leur demi-finale accèdent donc à la finale de conférence afin de se départager pour savoir qui représentera l’Ouest et l’Est lors des NBA Finals.
En Europe, le format est assez similaire au modèle américain, même s’il y a quelques différences. A la fin de la SR, l’Euroleague fonctionne comme la NBA. Les 6 premières équipes sont automatiquement qualifiées tandis que les équipes classées entre la 7e et la 10 place s’affrontent lors d’un playin pour décrocher les deux tickets restants pour les playoffs. Lorsque les huit équipes sont décidées, on fait comme aux Etats-Unis. Premier contre huitième, deuxième contre septième etc…MAIS au meilleur des 5 matchs. 3 victoires sont nécessaires pour passer au tour suivant, à savoir le Final Four, qui suit le modèle de la March Madness. Pour faire simple, lors du “F4”, plus le droit à l’erreur. Les quatres équipes qualifiées s’affrontent en suivant la règle du seeding. Le meilleur seed face au plus faible, et le seed 2 face au seed 3, et tout se joue entre un seul match. Les vainqueurs partent en finale, les déchus jouent le match pour la 3e place. Aussi simple que ça.
En France, du côté de la Betclic ELITE, c’est un peu la même chose que la NBA. Les 6 premiers passent d’office en playoffs et un play-in est organisé entre les équipes classées entre la 7e et la 10e place. A partir de ce moment là, le modèle français suit le modèle américain à la lettre, sauf que les rencontres se jouent en BO3 pour les quart de finale (2 victoires pour être en demi-finale) puis en BO5 à partir des demis (3 victoires nécessaires pour se qualifier en finale + 3 victoires nécessaires pour remporter le titre)
Les meilleures “playoffs campaign” de toute l’histoire NBA 🎬
- New York Knicks (1999)
Une performance qu’on ne pensait jamais revoir dans l’histoire. La saison 1998/1999 a été l’une des plus mouvementées de la ligue. Marquée par une immense grève de la part des joueurs, la saison régulière est raccourcie et les Knicks de New York se qualifient sur le fil pour les playoffs avec le 8e bilan de la conférence Est (27V-23D). Une position plus qu’inconfortable puisqu’au premier tour, ce sont les Miami Heat, premier, qui se dressent sur leur route. Les experts sont unanimes : New York va se faire détruire. Mais contre toute attente, les Knicks poussent le Heat à un cinquième match décisif – certaines séries de playoffs NBA se jouent en BO5 lors des années 90 – et vont se qualifier pour les demi-finales de conférence, avant de ne faire qu’une bouchée des Atlanta Hawks. En finale de conférence, la franchise de Big Apple va retrouver une ancienne connaissance : les Indiana Pacers. Leur plus grande rivalité depuis les playoffs 1994.
Et alors que tout le monde voit les Knicks poursuivre sur leur belle lancée, Patrick Ewing, la plus grande légende new yorkaise, va se déchirer partiellement le tendon d’achille, mettant un terme à sa saison. Une blessure qui va venir gâcher tous les espoirs d’une finale pour New York…Je rigole, ils vont complètement retourner la situation afin de s’imposer face à Indiana et atteindre les NBA Finals pour la 4e fois de leur histoire. Néanmoins, amoindri par les blessures, la belle épopée new yorkaise va s’arrêter nette face à des San Antonio Spurs en mission. Une campagne qui est entrée dans l’histoire, New York devenant la première franchise de toute l’histoire à rejoindre les NBA Finals en étant classée 8e…Sa dernière en date.
- Dallas Mavericks (2011)
L’accomplissement d’une vie, d’un homme qui aura tout fait pour offrir un titre à sa franchise de cœur. En 2011, les Dallas Mavericks de Dirk Nowitzki réalisent une grosse saison régulière leur permettant de se hisser à la 3e place de la conférence Ouest, avant de tout écraser sur son passage en playoffs. Au premier tour, Dallas se défait assez difficilement de Portland (4-2)…Le temps de se mettre en rythme. Derrière, les Mavs sweep les Lakers (4-0) avant de mettre la misère au Thunder d’Oklahoma City, en plein apprentissage (4-1). Des playoffs de patron qui permettent aux hommes de Rick Carlisle de rejoindre les NBA Finals face…aux Miami Heat. Le remake de 2006. Rappelez-vous, le Heat avait décroché le premier titre de son histoire grâce à un Dwyane Wade sur une autre planète.
Et bien, cette saison, la tâche est encore plus dure. Le Heat, emmené par son trio légendaire Wade-James-Bosh fait office de grandissime favori. Mais l’intérieur allemand va venir dégoûter les Floridiens. 41 points dans le match 1 et des lignes de stats toutes aussi impressionnantes les unes que les autres. Des performances XXL permettant de cadenasser le Heat et d’offrir aux Texans le premier et seul titre de leur histoire. Dirk Nowitzki, après 13 ans passés chez les Mavs, s’effondre en larmes. Il l’a fait. Il a pris sa revanche et offert le plus beau des cadeaux à sa franchise de cœur, tout en prenant le trophée de MVP des Finales. Tout simplement monstrueux.
- Toronto Raptors (2019)
La plus belle run de toute l’histoire, sans aucun débat (oui, j’abuse un peu). Plus sérieusement, personne ne pouvait prédire que les Raptors allaient sortir l’une des saisons les plus surprenantes de tous les temps. A l’été 2018, Toronto fait le choix fort de se séparer de Demar DeRozan après 9 saisons au Canada, en échange de Kawhi Leonard. Une décision difficile à prendre, mais finalement nécessaire pour créer un nouvel élan à Toronto. Après une grosse saison régulière, les Canadiens terminent 2e de la conférence Est…Avant de partir dans un run légendaire. Au premier tour, Kyle Lowry et ses coéquipiers s’imposent facilement face à des Orlando Magic peu entreprenants (4-1). Mais en demi-finale, c’est Philadelphie qui se dresse sur leur route. Une série magistrale qui ira jusqu’au 7e match décisif, conclu sur un buzzer beater de légende de Kawhi Leonard (4-3). Le premier buzzer beater de toute l’histoire lors d’un match 7. Je vais pas vous mentir, le “GAME, SERIES, TORONTO HAS WON” du commentateur résonne encore dans tous mes rêves. Une série de fou pour se mettre parfaitement en confiance afin d’éteindre les Bucks de Milwaukee d’un Giannis Antetokounmpo trop seul en finale de conférence (4-2).
Ça y est, après de nombreux échecs à cause d’un certain numéro 23 évoluant sous les couleurs de Cleveland, Toronto a vaincu la malédiction. Les Canadiens sont en finale, mais ce sont les Golden State Warriors, doubles champions en titre, qui s’avancent pour viser un three-peat historique. Mais ça, Kawhi Leonard n’en a que faire. Les Raptors vont offrir au monde l’une des plus belles performances collectives de tous les temps sur cette série, marquée par l’éclosion de Fred VanVleet, véritable facteur X de ces Finals. Malheureusement, cette finale sera quelque peu gâchée par les blessures de Kevin Durant au tendon d’Achille lors du match 5 et la rupture des ligaments croisés de Klay Thompson à la toute fin du match 6 alors que les Warriors peuvent forcer un game 7 à Toronto en cas de victoire. Néanmoins, l’histoire reste belle. Pour sa première saison dans sa nouvelle équipe, Kawhi offre aux Canadiens le premier titre de l’histoire de la franchise (4-2), son deuxième à titre personnel, le tout, en étant élu MVP des finales.
Miami Heat (2023)
Peut-être pas la plus belle campagne, mais sûrement la plus folle. En 2023, Miami crée un véritable exploit. A deux doigts d’être éliminé lors du play-in, Miami s’en sort de justesse et accède aux playoffs grâce à sa 8e place et rejoint les Milwaukee Bucks au premier tour. Une confrontation qui va rentrer dans les annales. Jimmy Butler, franchise player floridien, va sortir de sa boite et réaliser une série de zinzin pour éliminer Milwaukee, deuxième plus grand favori, dès le premier tour ! Il marquera d’ailleurs 96 points en cumulé sur le match 5 et 6 (on vous laisse vous délecter de ces 3 minutes du G5, véritable tournant de la série).
Miami crée un séisme. Tout le monde est sous le choc, et le Heat poursuit sa lancée. En demi-finale de conférence, les Floridiens éliminent les Knicks de New York afin de rallier les finales de conférence face aux Boston Celtics. Une confrontation qui sent la poudre entre deux équipes qui sont connues pour ne pas du tout s’apprécier. Et le moins que l’on puisse, c’est qu’elle tient toutes ses promesses.
Alors que Miami mène 3 matchs à 0, Jaylen Brown s’adresse aux joueurs du Heat à l’aube du match 4 en sortant cette phrase: “ne nous laissez pas en prendre un”. Et il avait raison. Vainqueur du match 4 sur le parquet du Heat, Boston se réveille et arrache un match 7 décisif au terme d’un game 6 complètement fou, conclu par un buzzer beater de Derrick White. Mais, malheureusement pour les C’s, la dépense d’énergie pour recoller au score dans la série va leur être fatale lors du game 7. Miami parvient à s’imposer dans le Massachussets (4-3) et atteint les NBA Finals pour la deuxième fois en l’espace de 4 saisons. Néanmoins, la belle histoire va s’arrêter là. Face à des Denver Nuggets beaucoup trop fort pour la NBA cette saison, emmenés par leur duo de feu Jokic – Murray, les coéquipiers de Caleb Martin déjouent complètement et ne voient pas le jour face à la franchise du Colorado (4-1). Un run qui est tout de même entré dans les livres d’histoire, puisque la franchise floridienne devient la deuxième équipe classée 8e de sa conférence à rejoindre les NBA Finals dans l’histoire…avec les Knicks de 1999 !
La plus belle série de l’histoire du Paris Basketball 🥹
Aaaaaaah, l’heure de se rappeler les bons souvenirs. Lors des playoffs 2023/2024, Paris a sûrement vécu la plus belle série de son histoire lors des demi-finales de Betclic ELITE face à l’ASVEL. Alors que nous venions d’éliminer Cholet Basket en quart de finale, ce sont les Villeurbannais qui se dressent sur notre chemin. Une série complètement folle, qui va jusqu’au match 5 décisif pour retrouver l’AS Monaco en finale. Un ultime affrontement qui va rentrer dans l’histoire du basket français. Alors que les deux équipes sont au coude à coude à l’aube de la dernière minute, Paris prend trois petits points d’avance sur lancers francs avant d’enchaîner sur un gros stop défensif. 30 secondes à jouer, ballon Paris. TJ Shorts laisse tourner le chrono, puis transmet la gonfle à Nadir qui sort un side-step de l’espace pour se libérer un tir ouvert sur l’aile, mais en déséquilibre complet…La suite, vous la connaissez sans doute. Nadir marque et fait vaciller l’Adidas Arena dans la folie la plus démentielle. Une fin de match complètement dingue venant ponctuer l’une des meilleures séries de toute l’histoire du basket français.
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