Le trashtalk – Le lexique du basketix

Le trashtalk…Quelle invention merveilleuse quand même. Vous imaginez cette jouissance de contrer violemment un joueur et lui lancer un énorme “dans ta face” ou “casse toi de là” dans la foulée ou bien mimer une personne de petite taille pour lui dire “tu es trop petit pour moi”, le tout en le regardant dans le blanc des yeux ? Et bah je peux vous dire que c’est sacrément jouissif, mais surtout, extrêmement addictif. Et dans la NBA d’aujourd’hui, ce genre de comportement est devenu monnaie courante, même s’il n’est absolument pas rare de voir ces provocations partir complètement en sucette et déclencher des bagarres générales dignes des meilleurs bastons de comptoir. Alors accrochez-vous. Aujourd’hui, on se penche sur le trashtalk, ce phénomène qui peut aussi bien faire basculer une rencontre dans l’irrationnel, comme créer des rivalités entre joueurs ou franchises qui resteront gravées dans le marbre des plus belles de l’histoire du basketball. 

C’est quoi le trashtalk ? 🔎

Le trashtalk, c’est l’art de trouver les mots justes pour faire disjoncter ses adversaires. Au cours d’une partie, les trashtalkeurs (il y en a généralement un par équipe) n’ont qu’un seul objectif : rentrer dans la tête du meilleur joueur adverse et le faire dégoupiller en effectuant un chambrage visé via des paroles, des gestes ou bien lui mettre des petits coups vicieux à l’abri des regards. Un jeu à double tranchant. Si le plan se déroule sans accroc et que l’adversaire répond aux provocations, alors l’objectif est rempli. Si ce dernier sort totalement de son match, alors son impact en tant que Franchise Player (FP) est grandement diminué, ce qui accroît les chances de victoire de l’équipe adverse. Mais gare au retour du bâton si le FP reste dans son match. Dans des conditions de trashtalking intense, mettre en rogne le meilleur joueur adverse peut lui donner un second souffle pour littéralement déverser sa haine sur son défenseur.

Le trashtalk est également souvent l’élément déclencheur d’une rivalité entre deux franchises. Il n’est pas rare de voir deux équipes se détester, surtout lorsque les New York Knicks sont dans les parages. Entre les Pacers des années 90 et les Hawks des années 2020, le trashtalk envers la franchise new yorkaise est le point de départ de deux des plus grandes rivalités que notre sport ait connu, la seconde étant encore en cours. A chacune de ces rencontres, on le sait tous. Les joueurs ne sont pas là pour gagner, mais pour écraser l’adversaire par tous les moyens…Même les plus vicieux. Et généralement, cela nous donne droit à un spectacle immense, entre intensité, tension et money-time palpitant. Le genre de rencontre que tu décides de montrer à tes potes pour le faire tomber amoureux de la grande ligue. 


Néanmoins, il existe du trashtalk “sain” entre joueurs. Deux joueurs qui se connaissent parfaitement peuvent se chambrer, même se chauffer, mais le respect prendra toujours le dessus. Dans ce cas de figure, où le meilleur exemple dans l’ère moderne est la rivalité Lillard-Westbrook ou encore Curry-James, c’est surtout une façon de prouver à son principal adversaire qu’il est le meilleur. 

Les 5 gestes de trashtalk rentrés dans la légende 📸

Stephen Curry – Night Night

    Michael Jordan – The Shrug

    Russell Westbrook – Rock the baby

    Reggie Miller – Choke Sign

    Patrick Beverly x NBA – You’re too small

      Le top 5 des plus grands « trashtalkeurs » de l’histoire 😈

      1. Patrick Beverly (ex-NBA, Hapoël Tel-Aviv)
      2. Draymond Green (Golden State Warriors)
      3. Gary Payton (Seattle Supersonics)
      4. Kevin Garnett (Minnesota Timberwolves/Boston Celtics)
      5. Michael Jordan (Chicago Bulls)

      La petite anecdote…💭

      Kevin Durant à une technique bien à lui pour rentrer dans la tête de ses adversaires : Trashtalk dans la langue natale de son défenseur. Notre frenchie Evan Fournier en a d’ailleurs été victime lorsqu’il jouait encore sous le maillot des Knicks de New York en ayant le droit à un gentil “tout petit” de la part de KD, avec la gestuelle qui va avec. Mais ce n’est pas sa seule victime, loin de là. 

      Une technique qui s’inspire de celle de Kobe Bryant, qui apprenait des phrases dans la langue d’origine de ses défenseurs avant chaque rencontre pour les surprendre et les déstabiliser. 

      Comme quoi, vrais reconnaissent vrais 🤝

      Article rédigé par Xavier Jacq
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