
Le play-in : Le lexique du basketix
En quête de modernité, le play-in est la nouvelle invention du basket moderne. Conçu pour dynamiser la fin de saison régulière et permettre à davantage d’équipe d’espérer décrocher une place pour les playoffs, ce mini-tournoi est un vrai succès. Mais qu’en est-il réellement, on vous l’explique en détail.
C’est quoi le play-in ? 🧐
Pour faire simple, le play-in est un mini-tournoi entre plusieurs équipes afin de décrocher les deux dernières places qualificatives pour les playoffs. A la fin de la saison régulière, les franchises NBA classées entre la 7e et la 10e place de chaque conférence s’affrontent dans un tableau un peu particulier. Un tournoi mis en place à l’été 2020.
Mais du coup, quel est son format ? 🤔
En soit, le format est assez simple. Lorsque les 30 franchises NBA ont officiellement terminé leur 82 matchs de saison régulière, les équipes classées de la 7e à la 10e place de chaque conférence – en fonction de leur bilan – sont qualifiées pour le playin. En tout, 3 rencontres vont être jouées lors de ce mini-tournoi. D’abord, le 7e va affronter le 8e. Le vainqueur de cette rencontre va décrocher son ticket pour les playoffs et affrontera l’équipe classée 2e de sa conférence lors du premier tour. Ensuite, le 9e va affronter le 10e. Cette partie, elle, est un “win or go home”. Le vainqueur continue et affronte le perdant du premier match, celui qui perd est définitivement éliminé et n’accède pas aux playoffs. Enfin, lors de la “finale”, les deux équipes restantes s’affrontent en une rencontre sèche pour savoir qui décrochera l’ultime ticket pour la post-season et ira se mesurer au premier seed de sa conférence.
De quoi pimenter la fin de saison afin d’éviter au maximum le phénomène de “tanking” et permettre à des équipes dites “plus faibles” d’espérer rallier les playoffs au terme de la SR.
Le Heat de Miami, la plus belle histoire des play-in 🎬
Depuis l’instauration de ce nouveau système, aucune équipe n’a réussi l’exploit de faire un run d’exception en sortant des playin. Aucune ? Non ! Une franchise dotée d’irréductibles floridiens a su résister et marquer l’histoire de la grande ligue. En 2023, au terme d’une saison régulière en deçà des attentes, Miami (8e) s’extirpe de justesse des playin face aux Bulls de Chicago après avoir fauté face à Atlanta lors du premier match. Officiellement classé 8e de la conférence Est, Miami est directement envoyé face aux Bucks de Milwaukee, first seed, lors du premier tour. Fans, connaisseurs, analystes, tout le monde est d’accord sur le dénouement de la série : Miami va se faire exterminer. On parle même de “sweep” (perdre la série 4 à 0) et de “blowout” (perdre une rencontre par plus de 25pts d’écart). Mais que nenni. Miami en position d’outsider, c’est peut-être la pire des choses possibles. Et ça, Milwaukee va en faire les frais. Au premier tour, Miami va sauter à la gorge des Bucks, trop attentifs, pour s’emparer du game 1 et récupérer l’avantage du terrain ainsi que des matchs 3 et 4 à domicile pour mener 3 à 1 dans la série. Un game 4 inscrit dans les livres d’histoire où Jimmy Butler prend totalement feu dans le money-time, offrant à la NBA l’un des moments les plus clutchs de tous les temps. Le tout, avant de terminer le travail lors du match 5 à l’extérieur pour sortir les Bucks des playoffs sur le score de 4 à 1. Une véritable humiliation pour la franchise du Wisconsin, pourtant grandissime favori au titre à l’Est. Au passage, pour vous faire comprendre à quel point Jimmy Butler a été monstrueux lors de cette série, le Texan de naissance tournait à 37,6 points/match et a inscrit 98 points en cumulé sur les deux dernières rencontres de la série…Complètement fou.
En demi-finale de conférence, emmené par un Jimmy Butler toujours aussi resplendissant et ses lieutenants dignes de ceux de Michael Jordan à l’époque, Miami se défait de New York avant de retrouver les finales de conférence face aux Boston Celtics. Un affrontement qui va nous offrir l’une des plus belles séries de l’ère moderne de la NBA. Le Heat, toujours animé par le feu des playoffs, marche sur Boston et prend les trois premiers matchs. Mais alors que Miami mène 3 à 0, Jaylen Brown, ailier des Boston Celtics, déclare en conférence de presse d’après-match : “Ils jouent bien, mais ne nous laissez pas en prendre un.” Un conseil que les Floridiens auraient mieux fait d’écouter. Survoltés et piqués dans leur égo, les finalistes déchues de la dernière saison se révoltent et reviennent à 3 partout dans la série, au terme d’un match 6 d’une intensité rare et conclut sur un buzzer beater fabuleux de Derrick White.
Boston arrache donc un match décisif à la maison, mais les hommes de Joe Mazzula paieront cher leur dépense d’énergie pour revenir à hauteur du Heat. Trop fatigué, le game 7 tourne à l’humiliation. Miami marche sur l’eau et vient mettre un terme au rêve des Celtics.
Ça y est, c’est officiel. Du playin aux NBA Finals, il n’y avait finalement qu’un pas pour le Heat. Néanmoins, leur magnifique épopée va s’arrêter nette face à des Denver Nuggets en mission et tout simplement inarrêtables. Une seconde défaite en finale en l’espace de 4 saisons pour Jimmy Butler et ses coéquipiers qui auront marqué l’histoire à jamais en devenant, grâce à ce run, la seconde équipe classée 8e de sa conférence à atteindre les finales NBA depuis la création de la grande ligue.
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