Le MVP – Le lexique du basketix

Depuis la création de la NBA, la grande ligue décerne chaque année de nombreux trophées individuels visant à récompenser les meilleurs joueurs de la saison régulière. Et parmi toutes ces récompenses, l’une d’entre elles prend le pas sur les autres tant son prestige permet de faire rentrer l’heureux élu dans une nouvelle dimension : celle des meilleurs joueurs du monde, appelés MVP.

Ça veut dire quoi MVP ? 🤔

MVP est l’abréviation de “Most Valuable Player”. Ce titre est décerné, chaque année, au joueur ayant réalisé la plus grosse saison sur le plan individuel, mais aussi sur le plan collectif. Être élu MVP n’est d’ailleurs pas donné à tout le monde. Créé en 1955, ce titre ne récompense qu’un seul joueur, et peut être remporté par une seule et même personne autant de fois que possible. Preuve en est, en 70 saisons, seuls 35 joueurs ont remporté ce trophée au moins une fois. 

Comment devient-on MVP ? 🧐

Par le travail. Merci, c’est tout pour moi. Non, plus sérieusement, devenir MVP est extrêmement complexe. Il faut un alignement des astres, des performances XXL à répétition ainsi qu’un collectif extrêmement bien huilé. Sinon, difficile de prendre le trophée si la franchise en question fait une saison moyenne, sauf exception (coucou Westbrook 👋). Après, mine de rien, la régularité rentre en jeu. Un joueur qui reste au sommet pendant 2 ou 3 ans avec des statistiques assez folles sera souvent récompensé pour l’ensemble de son oeuvre comme l’a été Joël Embiid ou James Harden alors que d’autres réalisaient des saisons historiques et jamais vu depuis la création de la grande ligue. 

Maintenant, comment élit-on le MVP ? C’est très simple. Depuis 1980, ce sont des journalistes sportifs sélectionnés au préalable partout dans le monde qui votent. Chacun nomme cinq joueurs, classés par ordre de préférence. Une première place vaut dix points ; une deuxième en vaut sept ; une troisième en vaut cinq ; une quatrième en vaut trois et une cinquième en vaut un seul. Depuis 2010, un bulletin représentant le vote des internautes est ajouté au scrutin. Vous l’aurez donc compris,  le joueur obtenant le plus grand nombre de points remporte le titre.

Les plus grands MVP de l’histoire 🌟

  • Kareem Abdul-Jabbar : La plus grande légende des Los Angeles Lakers a marqué la ligue de son empreinte. En plus d’avoir été le meilleur scoreur de l’histoire jusqu’à être dépassé par LeBron James, il a également été élu MVP à 6 reprises ! (1971, 72, 74, 76, 77, 80)
  • Bill Russell : L’homme aux 11 titres NBA…Que dire de plus. Un palmarès aussi légendaire que son passage aux Boston Celtics où il sera récompensé de 5 trophées de MVP (1958, 61, 62, 63, 65)
  • Michael Jordan : Je dois vraiment le présenter ? Non, je pense que je peux passer sur ce coup là. 6 titres en 6 finales disputées, meilleur joueur que le basket ait connu…Rien que pour ça, ces 5 trophées de MVP sont plus que mérités (1988, 91, 92, 96, 98)
  • Wilt Chamberlain : Mister 100pts en un seul match, adepte des lignes de statistiques stratosphériques, Wilt est l’une des plus grandes légendes de ce sport. Chef des Warriors de Philadelphie à l’époque, puis des Sixers, Chamberlain se positionne à la 4e position des MVP avec 4 titres (1960, 66, 67, 68)
  • LeBron James : Meilleur marqueur de l’histoire, 4 trophées NBA, plus grand nombre de sélections au All Star-Game…Je m’arrête là où je continue ? Un prime entre 2008 et 2016 qui lui a permis de remporter 4 titres de MVP en 6 ans (2009, 2010, 2012, 2013)

Les mentions spéciales 🥹

  • Stephen Curry 2015 (Golden State Warriors) : On ne peut pas faire un classement ou évoquer le titre de MVP sans citer Stephen Curry pour une seule et bonne raison : il est le premier MVP unanime de l’histoire de la NBA. Personne d’autre que lui n’a reçu de votes lors de la saison 2014/2015. C’est ce qui s’appelle dans le jargon “éteindre la concurrence”
  • Russell Westbrook 2017 (Oklahoma City Thunder) : Le point d’exclamation d’une des saisons individuelles les plus folles de tous les temps. Orphelin de Kevin Durant, on ne donne pas cher de la peau d’Oklahoma City lors de la saison 2016/2017, mais Russell Westbrook va se révolter. Une saison en triple-double, avec 50 points, 11 passes décisives et un buzzer beater légendaire pour mettre un terme à sa saison régulière…Quoi de plus beau ? 
  • Derrick Rose 2011 (Chicago Bulls) : Plus jeune MVP de l’histoire à 23 ans…Du jamais vu. Derrick Rose était le genre de joueur qu’on voulait voir jouer au moins une fois dans sa vie en live. Athlétique, explosif, guerrier, DR avait tout pour réussir, mais malheureusement, la suite fut cruelle. Un talent gâché, mais ça on vous l’expliquera dans un article dédié tant Derrick Rose a bercé l’enfance et l’adolescence de millions de gens. 
  • James Harden 2018 (Houston Rockets) : Peut-être la plus grande saison offensive de tous les temps. Du côté de Houston, le barbu a sorti lors de la saison 2017/2018 des statistiques à couper le souffle. Plusieurs rencontres à 60 points inscrits et un mois de janvier 2018 où il tournait à 43,6 points/matchs ! Complètement fou. Personne ne pouvait aller le chercher cette année, bien que Russell Westbrook, son ancien coéquipier au Thunder, soit en triple-double de moyenne pour la seconde année consécutive.

La course au MVP en 2024/2025 🏆

En cette fin de saison régulière, l’heure est venue de vous partager nos prédictions et celles des spécialistes pour le trophée de MVP saison 2024/2025. 

Du côté de la NBA, le débat semble clos depuis un bon moment : 

  1. Shai Gilgeous-Alexander (OKC Thunder) : Cette saison, SGA est encore plus fort que l’an dernier. Meilleur marqueur de la NBA (32.6pts de moyenne), 4e meilleur marqueur de la ligue en seulement trois quart temps, leader offensif de la meilleure équipe de la ligue qui réalise la plus grande saison de son histoire, et la liste est encore longue…Shai a montré au monde que cette année, le titre de MVP est pour lui, sans aucune discussion possible malgré une adversité monstrueuse.
  1. Nikola Jokic (Denver Nuggets) : Une saison historique. Rien que ça. Cette année, Nikola Jokic a éclaboussé la NBA de son talent en sortant des statistiques, des passes, des tirs aussi impressionnants les uns que les autres, ainsi que des triples doubles à foison. Mais malgré sa domination individuelle, le bilan collectif des Nuggets vient lui mettre des bâtons dans les roues dans sa quête du 4e titre de MVP ! De quoi le placer parmi les plus grands de l’histoire de notre sport, bien qu’il le soit déjà.
  1. Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks) : Un début de saison terrible avant un réveil qui aura tout changé. Giannis Antetokounmpo, déjà sacré par deux fois, devrait logiquement terminer 3e dans la course au MVP. Bien qu’archi dominant et en double-double de moyenne sur la saison, l’inconstance des Bucks, les blessures à répétitions et leur 5e place dans la conférence Est malgré un effectif taillé pour aller chercher le championnat lui coûte cher.

Et en Euroleague alors ? 😡

Justement, on comptait en parler, surtout que l’un de nos Parisiens est dans la course pour remporter ce trophée ! Mais promis, nous allons rester objectif : 

  1. Sasha Vezenkov (Olympiakos) : Deuxième meilleur marqueur de la compétition, ancien joueur NBA, européen (oui, ce critère joue), premier de la saison régulière, Sasha Vezenkov coche toutes les cases pour obtenir le titre de MVP cette saison. Arme offensive numéro 1 de l’Olympiakos aux côtés d’Evan Fournier, l’ancien des Sacramento Kings éclabousse l’Euroleague de son talent et est tout simplement instoppable à l’aube des playoffs. Une saison régulière assez folle où le Bulgare tourne à 20 points par match. Une vraie performance lorsque l’on sait à quel point la défense est au centre du basketball européen. 
  1. TJ Shorts II (Paris Basketball) : Oui, vous avez bien lu. Auteur d’une saison complètement folle, aussi bien sur le plan individuel que collectif pour sa toute première participation en Euroleague, notre parisien marche sur l’eau depuis plusieurs mois. Meilleur passeur de la compétition, 4e meilleur marqueur avec une pointe à 29pts face au Bayern et auteur d’un double double complètement dingue face au Panathinaïkos, notre meneur montre à l’Europe entière à quel point être grand n’est pas un critère important au basketball lorsque l’on est talentueux. Malheureusement, la 10e place de nos Parisiens, pourtant qualifiés pour les playin, devrait lui coûter le titre de MVP. 
  1. Kendrick Nunn (Panathinaïkos) : Il était le favori de l’édition, mais reste tout de même en course. Pourtant troisième de la compétition avec le Pana, l’ancien des Miami Heat réalise une saison régulière splendide. Meilleur marqueur avec 20,3pts inscrits par match, l’Américain est derrière les deux joueurs précédents pour deux raisons simples selon nous : L’Olympiakos est en tête de l’Euroleague avec Vezenkov en tête d’affiche, et parce que le meneur américain a perdu ses deux confrontations directs face à TJ Shorts. Néanmoins, le voir remporter le titre de MVP la semaine prochaine est grandement d’actualité. 
Article by Xavier Jacq
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