
Le marcher – Le lexique du basketix
C’est quoi un marcher ? 🔍
Le marcher est l’une des règles les plus mal comprises du basket, surtout par les néophytes. En clair, tu n’as pas le droit de faire plus de deux pas avec le ballon sans dribbler. Dès que tu arrêtes ton dribble ou que tu attrapes la balle, tu peux prendre un appui supplémentaire pour te stabiliser ou lancer un mouvement de tir, mais attention : deux appuis, c’est la limite absolue. Si tu fais un troisième pas ou que tu déplaces ton pied pivot (le pied fixé au sol lorsque tu arrêtes ton dribble), l’arbitre sifflera immédiatement une violation appelée « marcher ».
Concrètement, dès que tu prends possession du ballon en pleine course, ton premier pied à toucher le sol devient ton pied pivot. Tu peux ensuite poser l’autre pied pour réaliser ton second appui. Si ce pied pivot quitte le sol avant que tu lâches le ballon pour tirer ou passer, c’est un marcher. De même, quand tu es immobile et que tu pivotes, lever ou déplacer ton pied pivot sans dribbler déclenche également cette violation.
Quelle est son importance dans le jeu ? 🧐
La règle du marcher est essentielle parce qu’elle impose aux joueurs un cadre strict, garantissant la fluidité et la dynamique du jeu. Sans elle, les joueurs pourraient traverser tout le terrain ballon en main sans dribbler, tuant le rythme et la créativité du jeu. Cette contrainte oblige ainsi les joueurs à développer une grande habileté technique, comme les fameux moves que sont l’eurostep, le step-back ou encore le crossover.
En limitant les déplacements sans dribble, la règle encourage également une meilleure circulation du ballon, un jeu collectif plus intense et des stratégies d’attaque plus variées. Le respect strict de cette règle rend les actions offensives plus spectaculaires, car les joueurs doivent constamment inventer de nouvelles façons de contourner leurs adversaires dans les limites réglementaires.
J’ai l’impression que beaucoup de marcher ne sont pas sifflés en NBA…🤔
C’est la grande question que se posent tous les amateurs : est-ce que les stars NBA bénéficient d’un traitement de faveur concernant cette règle ? Oui et non. Officiellement, les règles NBA sur le marcher sont très proches de celles appliquées ailleurs dans le monde. Cependant, dans les faits, les arbitres NBA laissent souvent passer des actions à la limite du marcher, surtout quand les joueurs réalisent des mouvements techniques rapides ou spectaculaires.
On reproche souvent à des joueurs comme James Harden, Giannis Antetokounmpo ou encore LeBron James de bénéficier d’une certaine tolérance. Pourquoi ? Parce que la vitesse, l’agilité et la technicité de ces joueurs rendent parfois très difficile pour les arbitres de juger instantanément si un pied a effectivement bougé de trop ou pas. Cette légère tolérance contribue aussi au spectacle et au rythme si caractéristique de la NBA.
Un marcher légendaire : Russell Westbrook contre les Warriors (2017) 🔙
Parmi les nombreuses violations mémorables de la règle du marcher, une action en particulier est entrée dans la légende du Shaqtin’ a fool : celle de Russell Westbrook face aux Golden State Warriors en 2017. Dans un match qui opposait son équipe, l’Oklahoma City Thunder, aux Warriors, Westbrook a réalisé le plus beau marcher all time : remise en jeu balle Westbrook, il remonte le terrain balle en main, sans dribbler pendant plusieurs pas… tout en regardant autour de lui, complètement serein.
Face à la stupéfaction générale, y compris celle de Stephen Curry et Kevin Durant, l’arbitre ne siffla pas immédiatement, déclenchant une hilarité dans toute la salle. Les fans, commentateurs et même les joueurs adverses n’en revenaient pas. Cette action improbable est rapidement devenue virale, faisant l’objet de nombreux mêmes et vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux.
Cet épisode reflète parfaitement l’ambiguïté de l’application de la règle du marcher en NBA : entre l’exigence théorique et la souplesse pratique des arbitres sur le terrain, il y a parfois un gouffre, pour le plus grand plaisir (et parfois la frustration) des fans de basket.
Les cas fréquents de marcher à retenir
Pour résumer clairement, voici les situations courantes considérées comme des “marchers”, faciles à repérer pour éviter les erreurs :
- Lever ou déplacer ton pied pivot sans dribbler ou passer.
- Faire plus de deux pas après avoir attrapé la balle sans dribbler.
- Sauter et retomber au sol en gardant le ballon sans le lâcher.
- Changer de pied pivot en pivotant.
- Attraper sa propre balle sans qu’elle ait touché l’arceau, le panneau ou un autre joueur.
- Faire un jab step trop rapide et lever son pied pivot avant de dribbler.
- Glisser, rouler au sol ou bien se relever en gardant le ballon après une chute.
Maintenant que tu connais tous les détails, plus question de râler sans comprendre la règle. À toi de vérifier sur le terrain ou devant ton écran si les arbitres sont attentifs ou un peu trop indulgents !
Et pour votre plus grand plaisir, on vous laisse vous délecter de ces nombreux marchers afin de terminer cet article en beauté !
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