le Fadeaway – le lexique du basketix

Le fadeaway, c’est le tir qui défie la gravité et l’adversaire à la fois. Soft touch, équilibre fragile et timing millimétré sont les maîtres mots de ce move devenu indissociable de la légende du basket. Quand un joueur enchaîne un saut en arrière suivi d’un tir en suspension, il crée cet espace précieux qui rend son shoot presque indéfendable. Bienvenue dans ton lexique du basketix. Ici on plonge au cœur du fadeaway, geste technique que tu vas pouvoir prendre plaisir à réussir (mais surtout à rater au début) sur les playgrounds favoris.

C’est quoi un fadeaway au basket ? 🔍

Un fadeaway est un tir en suspension où le tireur s’élève vers le panier tout en penchant son corps vers l’arrière. Ce mouvement crée un recul naturel : plus le joueur s’éloigne du cercle, plus il devient difficile pour le défenseur de contrer le shoot. Technique complexe, le fadeaway exige une coordination parfaite entre le saut, l’angle de tir et la rotation du ballon pour compenser le recul et assurer la précision.

Le geste demande à l’attaquant équilibre, souplesse et précision (faut que le shoot rentre quand même). Il a permis à des joueurs moins rapides comme Dirk Nowitzki de créer des différences sans vitesse face aux défenseurs.

Quelle place pour le fadeaway dans le basket ? 🧐

Le fadeaway est souvent associé aux joueurs dotés d’un toucher de balle exceptionnel et d’une grande confiance en leur shoot. Contrairement aux tirs en face-à-face ou aux jump shots traditionnels, il permet au shooteur de garder une meilleure protection du ballon et d’éviter le contact physique. Sur un terrain où chaque centimètre compte, le fadeaway devient un argument offensif redoutable. Il offre une alternative élégante au dribble-pull-up et renforce la palette offensive d’un joueur en 1 contre 1.

En match serré, dans le money time, ce tir a donné lieu à des moments de légende. Il a fait naître de grands champions et on va regarder ça ensemble.

5 joueurs associés au fadeaway 🌟

  1. Michael Jordan – Rien que lui, MJ, his Airness. Alors ce surnom n’est pas forcément pour le fadeaway. Mais il y a un truc qui était très fort chez MJ, c’était sa précision à mi-distance. Cette précision associée à sa souplesse et son footwork lui a permis de développer un fadeaway en vol stationnaire. Un shoot qui a fait des gros dégâts surtout à son comeback en 1995 où il a dû compenser sa perte de performance physique par la prise de meilleurs shoots. C’est facile personne n’a vraiment su défendre là dessus et MJ va avoisiner les 50% à deux points sur les 3 saisons du titre, avec le plus gros volume de shoot de la ligue.
  2. Kobe Bryant – Il y a un petit jeune très malin qui va reprendre la technique léthale de Jordan et en faire son arme favorite : Kobe. Son fadeaway mid-range est devenu un geste signature et lui a permis d’être le scoreur hors norme qu’il était.
  3. Dirk Nowitzki – Si on devait associer le fadeaway à un joueur c’est bien lui, son move signature, d’une élégance rare, adjectif qu’il était pourtant difficile de croire possible d’attribuer à un allemand de 2m13. Et pourtant Dirk Nowitzki va développer avec l’aide de son coach une arme qui va faire des Dallas Mavericks un contender sérieux au titre. Il va compenser son manque de vitesse (pas si lent au début mais bon) avec une précision hors du commun 50 40 90 sur son année de MVP. Son one-leg step-back fadeaway aura été l’une des clés du titre de 2011. 
  4. Kevin Durant – Le basket c’est pas mal d’héritage, de legacy. Et KD tout comme Kobe va s’inspirer de la technique de Dirk pour développer son shoot et son fadeaway. Sa taille et son envergure exceptionnelles rendent son fadeaway presque indéfendable et font de KD l’un des plus grands attaquants que ce sport ait connu.
  5. Carmelo Anthony – Et si on finissait par une take de gros basketix ? Le turnaround fadeaway de Melo, moins précis que les 4 autres au-dessus, il nous aura lâché quand même de très beaux bijoux.

Un fadeaway légendaire : le jump-fade de Dirk Nowitzki en Game 2 des Finales 2011 🎥

Le 5 juin 2011, lors du Game 2 des Finales NBA opposant les Dallas Mavericks au Miami Heat, Dirk Nowitzki a offert l’un des plus beaux fadeaways de l’histoire. À quelques secondes de la fin du temps réglementaire, dos au panier, il prend un dribble pour se créer l’espace, puis s’élève sur sa jambe gauche pour lâcher un fadeaway parfait. Le ballon, d’une précision chirurgicale, retombe dans l’arceau, scellant la victoire des Mavs et donnant le ton de toute la série. Ce shoot n’était pas seulement un panier : c’était la consécration d’un move maîtrisé par un joueur d’exception, entrer instantanément dans la légende du basket.

Article by Xavier Jacq
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