Le contre – Lexique du basketix

Le contre, ou “block” en anglais, c’est le geste défensif ultime qui fait vibrer les foules. Quand un défenseur monte pour stopper net le shoot adverse, l’adrénaline grimpe et la salle s’enflamme. 

C’est quoi exactement un contre au basket ?🧐

Un contre, c’est l’interception du ballon en plein vol au moment où l’adversaire tente un tir. Concrètement, il s’agit de poser la main (ou les doigts) sur le ballon sans toucher le tireur, pour bloquer ou dévier son shoot. Au-delà du simple geste défensif, un beau contre peut changer la dynamique d’un match, en insufflant un boost moral à l’équipe qui le réussit et en refroidissant les ardeurs des attaquants.

Un contre est risqué pour le défenseur, il peut faire faute s’il s’y prend mal en touchant l’adversaire et offrir 2 lancers francs. Mais il peut aussi finir sur un “poster”. Les meilleurs contreurs sont souvent ceux qui se prennent le plus de dunk sur la tête. Contrer c’est aller au charbon et ne pas y rechigner.

Quelle place pour le contre dans la culture basket ? 🤷

Le contre, c’est la défense à l’honneur. Souvent beaucoup plus subtile et moins accessible aux néophytes (basketix), une belle défense est moins facilement appréciable qu’une belle attaque. Mais un contre tout le monde comprend ce que c’est instantanément : NOT IN MY HOUSE.  Dans la culture basket, le côté spectaculaire prime souvent : et ce moment où un attaquant pense marquer mais se fait sèchement refuser, quelle saveur quand on est du bon côté. Au même titre qu’un dunk, le contre peut te lever de ta chaise et te faire hurler de joie, ou pleurer. Pauvres fans des Warriors.

Les 5 plus grands contreurs de l’histoire 🌟

1. Hakeem Olajuwon : Surnommé “The Dream”, son style offensif remarquable a participé à l’obtention des deux bagues de suite pour les Rockets en plein cœur des 90’s. Mais il y avait une chose qu’Hakeem faisait très bien et peut être mieux que tout le monde : contrer. Plus de 3800 contres en carrière, c’est le meilleur contreur de l’histoire, tout simplement.
   
2. Dikembe Mutombo : Connu pour son fameux “finger wag” (le doigt qui dit non), il terrorisait les attaquants avec ses blocks et défendait son panier comme un rempart. C’est l’un des joueurs auquel on pense directement quand on pense contre car Dikembe a vraiment un profil défensif et il est tout de même numéro 2 sur les contre all time avec 3289 contres à son actif.
   
3. Tim Duncan : Surnommé “The Big Fundamental”. Très complet, il excellait dans l’art de bloquer sans faire de faute et contrôlait souvent la balle pour relancer immédiatement l’attaque.
   
4. Kareem Abdul-Jabbar : A l’instar d’Hakeem, KAJ n’était juste une des meilleures armes offensives de l’histoire la NBA, il est le troisième meilleur contreur de l’histoire avec… 4 saisons en moins.
5. Mark Eaton : Seul non hall of famer de notre sélection, mais ce géant (2,24 m) du Utah Jazz a fait du contre sa spécialité. Sur 11 saisons dans la grande ligue il va cumuler 3064 blocks, oui c’est énorme, c’est la meilleure moyenne par saison de l’histoire avec 3,5 contres par match.
   

Un contre de légende 🎬

Impossible de ne pas mentionner le contre monumental de LeBron James lors des Finales NBA 2016 sur Andre Iguodala. À moins de deux minutes de la fin d’un Game 7 irrespirable, les deux équipes n’ont pas marqué depuis plus de deux minutes, Iguodala part en contre attaque et Lebron James revient en sprint et claque un contre sauveur sur la planche qui va changer la tournure du match. Nous sommes à 89/89, les Cavs restent à égalité, personne ne prend le large et puis… Kyrie Irving sur la tête de Stephen Curry shoot à 3 points c’est dedans 92/89. Ce qui permettra à Cleveland de finalement s’imposer et de remporter un titre historique.
Cette action restera gravée dans le marbre comme la définition même d’un block clutch, capable de retourner le sort d’une rencontre et de soulever toute une ville. Une preuve de plus que, dans le basket, un geste défensif peut être tout aussi spectaculaire et déterminant qu’un dunk surpuissant.

Mais personnellement celui qui m’a fait sauter de mon canapé (et courir dans mon salon) c’est celui de Nicolas Batum contre la Slovénie en demi-finales des JO de Tokyo. 90-89 balle à Doncic… quelques secondes à jouer, Doncic passe la balle, le numéro 7 slovène monte au cercle et Batman surgit dans la nuit, block explosif contre la planche , fin du match, la France est en finale.