L’overtime – Le lexique du basketix

“L’overtime” (OT), ou plutôt “la prolongation” en français est sûrement l’une des meilleures choses qui puissent arriver au cours d’une rencontre. Sachant qu’il ne peut y avoir de match nul au basket, les deux équipes rentrent dans une bataille acharnée pour décrocher la victoire et peuvent en disputer plusieurs jusqu’à enfin réussir à trouver un vainqueur. Entre actions clutchs, public en feu, spectacles, bagarres et j’en passe, l’OT est sans aucune hésitation possible le summum du divertissement, mais surtout, le moment où les stars prennent le match en main et écrivent l’histoire. 

Comment se déroule une prolongation au basket ? 🧐

C’est bien simple. Lorsque les deux équipes se retrouvent à égalité au bout des quatre quart temps de 10 minutes – 12 minutes en NBA –, la partie part en prolongation.  A partir de ce moment-là, les joueurs ont 5 minutes pour se départager. Néanmoins, à la fin de ces 5 minutes supplémentaires, si aucune des deux équipes n’est parvenue à prendre l’avantage, et bien ces dernières repartent pour 5 minutes et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’une équipe termine devant l’autre au tableau d’affichage. Il n’est donc pas rare de voir une rencontre connaître deux overtime, même si les rencontres les plus légendaires de l’histoire ont connu, pour certaines, quatre à six prolongations ! 

Indianapolis Olympians vs Rochester Royals (1951) : le match le plus long de l’histoire de la NBA 🔙

78 minutes de jeu, 6 prolongations et une victoire 75-73 des champions en titre face à Indiana. Le 6 janvier 1951, la NBA qui fêtait ses deux ans d’existence sous cette appellation vit l’un des moments les plus fous de son histoire. Même si peu d’informations sont connues au sujet de cette rencontre, ce moment légendaire mérite d’être raconté. Ce jour-là, les Rochester Royals, champions en titre, reçoivent une modeste équipe d’Indianapolis. Une partie anecdotique où les ancêtres des Sacramento Kings devraient logiquement s’imposer sans sourciller, mais où rien ne va se passer comme prévu. Indianapolis revient de 10 points et parvient à arracher la prolongation. Score final au bout du temps réglementaire : 65-65. Oui, c’est peu, mais à l’époque, la ligne à 3 points n’existait pas, tout comme les tirs extérieurs d’ailleurs. Tout se jouait dans la peinture entre big mens…C’est à se demander si cela ressemblait réellement à du basket. Effrayant…

Mais vous savez ce qui est encore plus effrayant ? Et bien les prolongations de ce même match. C’est bien simple, aucune des deux équipes ne réussit à inscrire plus de quatre points par prolongations, et aucun panier ne sera inscrit lors de l’overtime 2 et 3 ! Une pure folie. Néanmoins, ce sont bien les Royals qui décrochent la victoire finale sur le score de 75 à 73 grâce à un magnifique 2-0 au cours de la sixième et ultime prolongation. Un véritable somnifère ambulant pour des américains qui ont enfin expérimenté le fait de regarder un match jusqu’au bout de la nuit comme nous, européens que nous sommes, mais de manière quotidienne. 

Damian Lillard vs Denver Nuggets (2021) : La plus belle performance individuelle de l’histoire en prolongation 🎬

“La zone”, cet état mental hors du commun faisant démultiplier les performances physiques et réservé aux quelques élus fait très souvent des ravages. Et lors du game 5 des playoffs 2021 opposant Portland à Denver, Damian Lillard va réussir à y entrer, offrant au monde l’une des performances individuelles les plus marquantes du basketball moderne. Monstrueux depuis le début de la série et en grande forme lors des trois premiers quarts, le meneur des Blazers rentre dans une nouvelle dimension lorsque le money-time fait son apparition. Pris d’un coup de chaud monumental, Dame prend les choses en main et décide de faire ce qu’il sait faire de mieux : inscrire des paniers à 3 points, tous plus fous les uns que les autres. Mais le plus fou n’est pas là. Il arrache le premier overtime, avant de poursuivre sur sa lancée lors des 5 minutes supplémentaires…Avant de réitérer son exploit ! Une double prolongation qui terminera malheureusement dans les mains des Denver Nuggets, tout content de voir Lillard enfin manquer un tir, à l’image d’Austin Rivers qui remercie même le bon dieu d’avoir enfin mis fin à cette réussite interminable. Certes, Denver arrache la rencontre au bout de deux prolongations, mais l’histoire retient autre chose : Les 55 points ainsi que le 12/17 derrière l’arc du numéro 0, qui continue, encore à l’heure actuelle, de terrifier les défenses adverses par sa capacité à pouvoir envoyer des shoots du parking avec une facilité déconcertante. 

Portland Trail Blazers vs Denver Nuggets (2019) : le match le plus dingue de l’histoire des playoffs 🔥

Comme quoi, les affrontements entre Blazers et Nuggets réservent son lot de surprises ces dernières saisons. Seulement deux petites années avant la performance XXL de Damian Lillard, Portland et Denver ont offert à la grande ligue l’un des, si ce n’est le match le plus dingue de toute l’histoire des playoffs. Alors que la série est à égalité (1-1), cette dernière s’envole pour l’Oregon, dans un Moda Center en fusion. Au cours d’une rencontre complètement folle, les deux équipes ne parviennent pas à se départager. Il faut une prolongation pour désigner le vainqueur…Une seule petite prolongation ? Et puis quoi encore, faisons durer le plaisir plus longtemps ! Il n’y aura pas une, pas deux, pas trois, mais QUATRE prolongations pour enfin avoir un vainqueur. Et cette fois-ci, c’est Portland qui s’impose, grâce à un tir de Rodney Hood devenu iconique dans l’histoire des Blazers. 

Article by Xavier Jacq
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