L’isolation : Le Lexique du Basketix 

“Mais pourquoi ils s’éloignent tous ? Défendez normalement nan ?” Avez-vous déjà entendu ce genre de phrase venant de vos proches/amis devant un match de basket où une “isolation” est mise en place ? Et bien aujourd’hui, on va mettre l’accent sur ce dispositif. L’un des systèmes de jeu les plus utilisés de notre sport, et aux conséquences salvatrices s’il est parfaitement réalisé. 

L’isolation, en quoi cela consiste ?🧐

On ne va pas y aller par 4 chemins, l’isolation, c’est le fait d’isoler. Voilà, merci à tous.
Je rigole, restons sérieux. Pourtant, d’un côté, c’est clairement la vérité. En basket, l’isolation consiste effectivement à isoler un joueur en lui laissant le plus d’espace possible afin de jouer son 1 contre 1. Généralement, c’est le joueur au meilleur handle – souvent le meneur – qui demande l’isolation. A partir de ce moment, tous ses coéquipiers s’éloignent pour se placer dans les coins du terrain, histoire de regarder tout ça de loin en sirotant un bon petit cocktail et de se moquer en amont du défenseur, sachant pertinemment qu’il va danser dans tous les sens. Lors d’une “iso”, l’attaquant est en position de force sur son adversaire, même s’il ne peut être aidé par un écran. Plusieurs options s’offrent à lui : 

  • Option n°1 : Jouer son 1v1 et inscrire le panier grâce à son handle et sa finition près du panier
  • Option n°2 : Jouer son 1v1 et trouver un coéquipier démarqué à 3 points ou bien offrir un alley-oop en profitant de l’aide défensive adverse. 
  • Option n°3 : Jouer son 1v1 et utiliser sa vivacité balle en main ainsi que des appuis solides pour s’élever et prendre un tir à mi-distance ou derrière l’arc. 

Néanmoins, d’un autre côté, l’isolation peut aussi s’apparenter comme un piège tendu par l’adversaire. C’est le cas du côté de la NBA avec la franchise du Thunder d’Oklahoma City. Meilleure défense de la ligue, OKC possède des joueurs capables de défendre sur tous les postes, dont certains sont même en course pour obtenir le titre de DPOY (Défenseur de l’année) et une place au sein de la All-Defensive 1st Team (la meilleure équipe défensive de la ligue). Le piège tendu est simple. L’objectif est de mettre son meilleur défenseur sur le joueur adverse ayant demandé l’isolation. Généralement, le meneur demande un écran afin de forcer le switch défensif et s’offrir un match-up favorable. Le plan d’OKC, lui, est simple : organiser sa défense et forcer les switchs défensifs afin de toujours retrouver Alex Caruso ou Lu Dort sur l’homme afin de gérer l’isolation. Et 9 fois sur 10, le Thunder récupère le ballon ou ne concède aucun point. 

James Harden, le maître en la matière 👑

Dans son histoire, la NBA a vu passer d’immenses talents. Kobe Bryant, Carmelo Anthony, Kyrie Irving, Luka Doncic et j’en passe, tous ces joueurs qui aimaient et aiment toujours avoir la gonfle entre les mains et taffer leurs adversaires ont usé de “l’isolation” pour inscrire de nombreux points. Mais l’un d’entre eux – que l’on appelle aussi les “croqueurs” –  est devenu le maître de l’iso, à savoir James Harden. 

Au cours de ses années texanes du côté des Houston Rockets, “The Beard” a martyrisé la ligue grâce à son handle d’une extrême rapidité combiné à sa capacité d’élimination. Vous voyez Kirua dans Hunter x Hunter ? – ceux qui n’ont pas la ref, allez découvrir ça – Bah Harden c’était exactement pareil, mais sur un terrain de basket. Un assassin au sang-froid, toujours prêt à faire manger le parquet à ses adversaires qui osaient le défier en 1 contre 1 lors d’une isolation. Un calvaire pour les défenses NBA qui aura duré 5 saisons, où le barbu tournait à 32 points en moyenne sur l’ensemble de ces saisons ! 

Et comme une image vaut mieux que mille mots, on vous laisse vous délecter de la leçon du « God of Isolation »

Article by Xavier Jacq
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