Dwyane Wade : Le nouveau super-héros de la NBA

Rapide. Je suis rapide…Un vainqueur, quarante-deux perdants…J’en fais qu’une bouchée à mon petit déjeuner des perdants…Oh pardon, c’est pas le bon Flash. Nan, le vrai est beaucoup plus impressionnant. Dwyane Wade aka “Flash” est l’un des plus grands de l’histoire de la NBA. Véritable légende des Miami Heat, D-Wade a construit sa legacy en Floride pendant de longues années par le biais de performances XXL, de nombreux titres, mais surtout, grâce à sa présence au sein d’un des trios les plus iconiques (les Heatles) de tous les temps et à son style de jeu qui aura marqué toute une génération.

Des débuts tonitruants 🤯

Drafté en cinquième position de la draft 2003, considérée comme la meilleure cuvée de tous les temps, Dwyane Wade arrive du côté du Heat de Miami qui court derrière le premier trophée Larry O’Brien de son histoire. Dès sa saison rookie, Wade apparaît comme un vrai talent émergent de la ligue. Il mène sa franchise jusqu’aux finales de conférence…avant de prendre une nouvelle dimension à l’été 2004. Désireux de renforcer l’effectif floridien et d’offrir un supporting cast digne de ce nom à sa nouvelle pépite, Miami décide de signer Shaquille O’Neal qui a tout écraser avec les Los Angeles Lakers aux côtés de Kobe Bryant où il aura remporté trois titres de suite (2000, 2001, 2002). Un duo qui va mettre deux petites saisons à rouler sur la ligue. Une saison 2004-2005 de chauffe où le Heat va terminer aux portes des Finals après une série âprement disputée en sept rencontres face aux Pistons de Détroit, alors champion en titre.  

Puis, vient celle de la confirmation (2005-2006). Durant cette saison, D-Wade va bouleverser la NBA. Le natif de Chicago va continuer d’élever son niveau de jeu au cours de la saison régulière et pendant les playoffs où le Heat atteint enfin les NBA Finals pour y affronter les Dallas Mavericks. L’occasion parfaite pour voir D-Wade sortir l’une des séries les plus folles de tous les temps sur une finale. Face aux Mavs de Dirk Nowitzki, “Flash” va tourner à 34,6 points/match en moyenne, dégoûtant des Texans pourtant grandissime favori sur le papier. Une performance XXL lui offrant logiquement le titre de MVP des finales, et bien aidé tout de même par le Shaq, 13,5pts et 10 rebonds par match, qui vient prendre le dernier titre de sa carrière. D’ailleurs, si vous ne connaissez pas son histoire, on vous invite à aller lire notre article sur le sujet en cliquant ici

La pierre angulaire d’un trio légendaire ✨

L’ère des “Tres Amigos”…Quelle époque. Peut-être l’une des meilleures ères de toute l’histoire. Après de nombreuses saisons assez déceptives en Floride, Miami cherche du renouveau et va frapper un immense coup à l’été 2010. D-Wade est officiellement rejoint par Chris Bosh et LeBron James. Les trois amis vont alors prendre les rênes du Heat et l’emmener au sommet de la NBA, même si la première année de ce trio reste sur l’une des plus grandes déceptions de la carrière de LeBron. Lors de la saison 2010-2011, le Heat se hisse en finale, mais sont défaits par Dallas, qui vient prendre sa revanche, mais surtout, qui nous offrira l’une des images les plus tristes de la NBA : celle du “Chosen One” agenouillé et en pleurs dans le couloir après sa seconde défaite en finale. Une haine dont Miami va se servir pour rebondir. Aux côtés d’un LBJ en plein dans son prime et d’un Chris Bosh imbattable au rebond, la saison 2011-2012 est l’une des plus dominantes de la part d’une équipe. Toute la NBA le sait, Miami est en mission. Les Floridiens roulent sur la saison régulière et sur les playoffs, pour atteindre les NBA Finals pour la seconde fois consécutive. Une opportunité qu’il ne laissera pas filer. Opposés à la jeunesse d’Oklahoma City, emmenés par le duo Westbrook – Durant, les “Tres Amigos” ne vont laisser aucune chance au Thunder et décrocher ensemble leur premier titre ensemble, avant de récidiver en 2013 face aux Spurs. Une série rentrée dans les livres d’histoires grâce à Ray Allen et son tir iconique dans les dernières secondes du match 6. 

Malheureusement, cette belle entente va se conclure après la saison 2013-2014 où Miami va se casser les dents face à des San Antonio Spurs en mission, et proposant le plus beau basket jamais joué en NBA. Si jamais vous n’avez jamais vu ça, on vous conseille grandement d’aller regarder le jeu des Spurs l’année de leur titre, et notamment ce passage des Finals. La définition même de l’ADN Spurs. A l’issue de cette défaite, LeBron James décide de quitter le navire floridien pour revenir là où tout à commencé pour lui : Cleveland. Dwyane, lui, décide de rester à Miami au côté de Chris Bosh, mais le départ de LBJ est trop difficile à combler…S’en suit alors plusieurs saisons blanches…Et un départ.

Le retour du héros local 🦸

Parti vers de nouveaux horizons chez lui, à Chicago, avant un passage rapide du côté de Cleveland, D-Wade décide de prendre l’une des plus belles décisions possibles : revenir là où tout a commencé pour mettre un terme à sa carrière. Alors, à l’été 2017, “Flash” annonce son retour sous les couleurs du Heat de Miami. Deux saisons où D-Wade apporte son expérience à une jeune équipe du Heat pleine de potentiel pour les mener jusqu’en playoffs…Avant de s’en aller à la fin de la saison 2018-2019. Une histoire d’amour comme on en fait rarement en NBA. Et pour le remercier de toutes ces années de dévouement à Miami, la franchise floridienne lui rendit deux hommages plus que mérités en retirant d’abord son maillot qui sera, à jamais, accroché au plafond du Kaseya Center, avant de dévoiler une statue à son effigie qui reposera devant l’Arena jusqu’à la fin des temps. Deux gestes symboliques qui montrent ô combien le passage de Dwyane Wade au Heat a été marquant. 

Quand l’homme rencontre la foudre ⚡

  1. Un style de jeu foudroyant 

Dwyane Wade est sûrement l’un des joueurs NBA ayant le plus mérité son surnom. Vif comme l’éclair, le désormais retraité représentait un vrai calvaire pour les défenses adverses. Arrière d’1m93, D-Wade a basé son jeu sur ses plus gros points forts, à savoir sa rapidité de déplacements ainsi que sa capacité à obtenir de nombreuses fautes lors de ses pénétrations. En attaque, son fameux eurostep est devenu sa marque de fabrique. Dwyane n’hésitait pas non plus à s’infiltrer dans la raquette pour forcer les intérieurs à faire la faute et rapidement obtenir la pénalité, l’emmenant sur la ligne des lancers francs à plusieurs reprises. Un petit filou (et pas les Tubs, on vous voit venir) comme la NBA en a rarement vu avant l’apparition de la nouvelle génération. Néanmoins, ce style est énergivore et risqué. D-Wade était connu pour inscrire de nombreux tirs après contact, mais ces percussions devenaient davantage virulentes au fur à mesure des années. Un climat de stress entourait d’ailleurs le staff médical du Heat car Wade s’était blessé aux genoux et aux poignets après des collisions avec des joueurs plus imposants dans le passé. 

  1. Un jeu dos au panier létal 

Si l’enfer devait avoir une image, ça serait sûrement celle d’un défenseur contraint de contenir Dwyane Wade au poste. Selon David Thorpe, un entraîneur athlétique qui dirige un centre d’entraînement pour les joueurs de la NBA, le post-up de “Flash” était l’un des plus durs à défendre de toute la ligue. Dwyane utilisait fréquemment des feintes de tir pour forcer son adversaire à sauter, afin qu’il puisse partir en dribble et enrouler son vis-a-vis ou obtenir une faute. 

Un palmarès digne des plus grands 🏆

3x champion NBA : 2006, 2012, 2013

1x NBA Finals MVP : 2006

13x All-Star : 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2019

1x meilleur marqueur NBA : 2009

La plus belle légende floridienne 🥹

Meilleur marqueur de l’histoire du Heat : 21 556 points

Meilleur passeur de l’histoire du Heat : 5310 passes décisives

Meilleur intercepteur de l’histoire du Heat : 1492 interceptions 

Meilleur marqueur de lancers-francs de l’histoire du Heat : 5391 lancers 

Plus grand nombre de matchs joués pour le Heat : 948 matchs

Les meilleurs moments de Dwyane Wade sous les couleurs du Heat 🎬

Dwyane Wade vs Anderson Varejao : The Brazilian Killer 

Dwyane Wade vs Oklahoma City Thunder : “Watch your head lil kid !”

Dwyane Wade vs Golden State Warriors : le dernier coup d’éclat 

Quelques anecdotes…😯

  • Son prénom n’est pas le bon → Lors de sa naissance à Chicago, ses parents décident de l’appeler Dwayne. Jusque là, aucun souci. Problème : une faute d’orthographe va être faite sur son certificat de naissance, passant de Dwayne à Dwyane. Une faute que ses parents vont décider de garder pour l’originalité. 
  • Son surnom provient de l’univers des comics → Une chose est sûre, Shaq s’est creusé la tête pour trouver le surnom parfait pour son coéquipier. Conscient que la principale qualité de D-Wade est sa vitesse, Shaq décide de l’appeler “Flash” en référence à Flash Gordon, un personnage de comics connu dans les années 30 et dont les Américains sont totalement fans. Flash = éclair = Wade. Plutôt pas mal.
  • Sa femme lui a sauvé la vie → A l’âge de 16 ans, Dwyane a pris la décision de quitter le foyer de son père, “un environnement toxique” selon ses dires, afin de partir vivre avec sa future épouse chez la mère de celle-ci. Une décision radicale, mais qui lui a permis de retrouver un cadre adapté pour pouvoir vivre convenablement et éviter de sombrer. Il déclare des années plus tard : “J’ai véritablement placé ma vie dans les mains d’une autre famille que la mienne.” 
Article by Xavier Jacq
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