Pendant toute une journée, le Paris Basketball a pu suivre le Kop Parisii pour son premier déplacement jusqu’à Strasbourg, 23ème journée de Betclic Elite. Bonne ambiance, soutien inconditionnel : au cœur de l’acteur majeur du club. Si le Paris Basketball a perdu 96-76, le Kop Parisii n’a rien lâché et a gagné une belle expérience en plus de souder toujours plus sa relation avec le club.
Une seule mission : « est-ce que 30 personnes pourront en éteindre 6 000 » ? Le défi est lancé dès Carpentier, où tout commence et où tout a commencé. Départ samedi 11 mars à 11h du matin dans la salle qui lie de passion, de hauts et de bas le Kop Parisii et le Paris Basketball. L’accueil est chaleureux, familial dans ce groupe de 30 motivés, « déchaînés » comme ils se décrivent dans leurs nombreux chants. Hommes/femmes/tous âges/Paris/sa banlieue, tout le monde est de la partie et tout le monde est le/la bienvenu(e).
Une fois l’appel fait et les cadeaux Snipes remis, partenaire sans qui ce voyage ne serait pas possible ; le bus démarre et l’énergie est déjà débordante de la part du kop enthousiaste, confiant et reconnaissant de vivre cette expérience. Les premiers chants sont lancés. Les « classiques » sont révisés et toute la troupe s’y met en cœur sous le rythme (bruyant mais nécessaire) des tambours. Certaines maquettes de chants sont retestées puis via les décisions collectives du bus, certaines sont jetées aux oubliettes (en plus d’être charriées), d’autres restent et d’autres sont créées pour l’occasion ou l’avenir.
« Faut trop qu’on se fasse un chant contre Nanterre »
Une fois la première interlude musicale terminée, place à la grosse enceinte pour profiter du zouk, du rap et de toutes les cultures proposées. Et si jamais l’envie venait, un bon vieux « Paris Basket, CHALALA LA LALA LALA… » ou bien un chant sur l’ancien capitaine Dustin Sleva : toujours accepté et chanté à cœur joie. A tel point que les siestes pouvaient être bruyamment arrêtées…
« Tu connais les chants ? Va falloir que tu connaisses les chants ! »
Vous l’aurez compris, l’ambiance était festive et pleine d’espoir lors du voyage aller et l’arrivée a été soldée à nouveau par des chants et des fumigènes devant Rhenus Sport ! Une fois les premiers rentrés dans la salle, le Kop se permet de respirer et d’aller profiter de la bière et des bretzels locaux. Les joueurs de Paris rentrent s’échauffer et sont surpris de voir leur fidèle troupe dans la salle, certains avaient appris dans la journée-même seulement que le Kop se déplaçait. Des sourires et quelques petits chants à la gloire des joueurs : de quoi mettre la bonne ambiance et la confiance avant le coup d’envoi.
Dans un Rhenus Sport à guichets fermés de plus de 6 000 spectateurs, la trentaine de Parisii ne rougit pas et entame les hostilités dès la présentation des joueurs. L’entre-deux est remporté par Paris et les tambours du kop retentissent dans la salle lorsque la musique se coupe. Le kop est directement une attraction pour les spectateurs qui nous confieront qu’ils n’ont « jamais eu de supporters comme ça à la maison ». Soutien incessant jusqu’à la mi-temps, les joueurs de Will Weaver du même côté que le Kop n’ont pas pu s’empêcher de jeter un œil à « l’armée de déchaînés » malgré toute la bonne concentration du monde.
« On nous entend d’en bas ? Parce que là à 30 on fait plus de bruit qu’on a déjà fait à 60, on est à fond ! »
La plus universelle des pauses arrive (la mi-temps), et tout le monde repose sa voix. Les Parisii revérifient le goût de la bière et des bretzels locaux et les supporters strasbourgeois profitent du show de la mi-temps.
Le match s’apprête à reprendre et les Parisii prennent de court les strasbourgeois en donnant de la voix les premiers. Si la deuxième mi-temps du Paris Basketball est plus compliquée, celle du Kop ne fléchit pas, voire s’intensifie. Les supporters n’ont rien lâché et ont su soutenir l’équipe jusqu’au bout ! 96-76 pour Strasbourg qui s’est vengé du match aller à Carpentier (115-84) où le Kop Parisii (ça ne pouvait être qu’eux) avait plongé Carpentier dans une ambiance folle.
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En sortant de la salle, tête haute évidemment, les ultras profitent une dernière fois du sol alsacien pour chanter devant Rhénus Sport et craquer un fumigène. Une ambiance une nouvelle fois festive, admirée par les supporters strasbourgeois qui félicitent la troupe aux voix cassées. Les Parisii célèbrent non seulement leur passion pour le club mais aussi leur premier réel déplacement dont ils peuvent être très fiers.
Le retour en bus se fait directement après le match et le bus se scinde entre sommeil et discussions interminables sur le club et le basket en général dans le fond du bus. Une fois de retour à Carpentier dans la nuit, tout le monde se congratule, se dit au revoir accompagné d’un : « on se voit mardi contre Wroclaw mais surtout vendredi contre Nanterre hein ? »
Une expérience géniale pour ce collectif motivé, un premier déplacement pas récompensé par une victoire mais ce n’est qu’un début ! Si l’on peut résumer l’esprit du Kop Parisii, c’est sûrement lorsque l’on demande à la leadeuse des ultras juste après le match comment était le moral des troupes. C’est là qu’elle nous a répondu tout sourire : « De toute façon, victoire ou défaite on sera là » !
